La ministre de la Santé Marisol Touraine a répété ce lundi qu'il n'y avait « pas de difficulté dans l'accès aux soins » pendant la grève des médecins, qui vient d'entrer dans sa deuxième semaine.
« Nous ne constatons pas de difficulté dans l'accès aux soins sur le territoire national », a assuré Marisol Touraine, interrogée par la presse en marge d'une visite au Palais de la femme (centre d'hébergement de l'Armée du Salut, à Paris).
La ministre a convenu qu'il y avait eu « dans certains endroits des appels en nombre plus important aux centres 15 pour avoir des renseignements », mais expliqué aussi une nouvelle fois que « quand on compare la fréquentation aux urgences maintenant par rapport aux années précédentes, on voit qu'il y a une stabilité ».
Fermeté toujours sur le tiers payant
Pour autant, Marisol Touraine explique : « J'entends les inquiétudes de certains médecins libéraux, qui marquent surtout leur opposition au tiers-payant et souhaitent, pour certains d'entre eux, une revalorisation de la consultation ».
Elle table sur les discussions programmées à la rentrée, se disant « certaine » de pouvoir à cette occasion « trouver les moyens, concrètement, d'apaiser les inquiétudes, de modifier ce qui peut l'être tout en garantissant aux Français l'accès aux soins et l'absence d'obstacle financier ».
Reste que le tiers payant est toujours sur le métier : « Nous travaillons sur les modalités de (sa) mise en oeuvre, explique-t-elle, et je souhaite qu'elles soient les plus simples et les plus rapides possible pour les médecins. »
Marisol Touraine réaffirme sa volonté de mener à bien cette réforme, qui « se fait par étapes » et constitue une « avancée importante pour nos concitoyens ». « Ça veut dire, insiste-t-elle, que les Français pourront aller chez un médecin sans avancer le prix de la consultation, comme ils le font chez le pharmacien, comme ils le font à l'hôpital ».
Interrogée sur une éventuelle « grève de la carte Vitale », si les médecins mettent à exécution leur menace de poursuivre leur mouvement sous une autre forme au-delà du 31 décembre, la ministre a souligné que cela pénaliserait « les patients ».
« Je souhaite donc, a-t-elle dit, que chacun mesure les conséquences que cela aurait pour les patients. »
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