CONGRES HEBDO
L A stratégie thérapeutique est fonction de la fréquence et de la gravité des syncopes. Il est tout d'abord nécessaire d'identifier et de corriger les facteurs favorisants, notamment environnementaux, puis de proposer des « petits moyens ». Par exemple, il est important d'éviter la station debout prolongée, les atmosphères surchauffées, la foule, la prise d'alcool... Savoir reconnaître les prodromes afin d'éviter la perte de connaissance en s'asseyant, voire en s'allongeant ; assurer une bonne hydratation (eau, alimentation plutôt salée, café), éviter les prises médicamenteuses susceptibles de faciliter les pertes de connaissance (vasodilatateurs et diurétiques). En cas d'échec, les thérapeutiques médicamenteuses seront discutées.
Les molécules ayant démontré leur efficacité ne sont pas très nombreuses, il s'agit des bêtabloquants, des alphastimulants et des IEC.
Quant aux inhibiteurs du recaptage de la sérotonine (fluoxétine ou sertraline), ils seraient susceptibles d'entraîner des améliorations, mais nécessitent la réalisation d'études randomisées.
Au total, la stratégie thérapeutique peut être la suivante : il est conseillé de prescrire en première intention des bêtabloquants surtout si l'on s'aperçoit lors des Tilt-tests qu'il existe une accélération de la FC qui précède la perte de connaissance. En cas d'échec des bêtabloquants, les alphastimulants paraissent avoir un certain intérêt, puis en cas d'inefficacité ou de contre-indication, la fludrocortisone, la midodrine ou, éventuellement, des inhibiteurs du recaptage de la sérotonine. L'échec des traitements médicamenteux devra orienter vers la réadaptation, voire en dernier ressort vers la pose d'un pace-maker.
D'après la communication du Dr J. Victor (CHU Angers).
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