Un médecin du Nord a été condamné mercredi par le tribunal correctionnel d’Avesnes-sur-Helpe à cinq mois de prison avec sursis et 8 000 euros d’amende pour « homicide involontaire » pour ne pas avoir su déceler une tumeur cancéreuse et avoir prescrit une ponction lombaire chez un patient décédé en 2006.
Le médecin, qui exerçait à l’hôpital de Fourmies (Nord), « n’avait absolument pas détecté la tumeur et réalisé des actes médicaux et notamment une ponction lombaire qui s’est révélée totalement contre-indiquée dans le contexte », a déclaré à l’AFP Me Emmanuel Riglaire, avocat de la famille de Grégory Maurcot, décédé à l’âge de 23 ans d’une tumeur au cerveau.
Trois autres médecins relaxés
Le tribunal a considéré que la ponction pratiquée sur le jeune homme a « accéléré la dégradation de son état et entraîné directement son décès », selon Me Riglaire. L’avocat du médecin n’était pas joignable dans l’immédiat.
Trois autres médecins étaient poursuivis dans cette affaire, comme le premier, pour « homicide involontaire par imprudence ou maladresse », mais ont été relaxés. Parmi eux, le radiologue qui n’avait pas décelé la tumeur sur le scanner.
Le tribunal a estimé qu’il s’est rendu coupable d’une « faute simple » non caractérisée car il aurait dû demander des avis supplémentaires, mais que celle-ci ne permettait pas d’entrer en voie de condamnation. Il s’agit, selon Me Riglaire, du « premier dossier d’une longue liste d’affaires qui sont au stade de l’instruction pour des drames similaires dans cette même structure ».
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