Si « Le Généraliste » était paru en septembre 1900

Un préjugé relatif à la variole : le prétendu bénéfice de l’âge

Publié le 16/09/2015

« D’après une opinion assez généralement répandue, les personnes d’un âge avancé seraient immunisées contre la variole. Les quelques faits que nous allons énumérer prouvent qu’il n’en est rien.

Sans rappeler l’exemple bien connu de Louis XV qui subit une atteinte de variole - une récidive – à 64 ans, il convient de ne pas oublier que l’illustre Lacépède fut mortellement frappé à 70 ans alors qu’il se croyait définitivement à l’abri du mal.

Mais il y a d’autres cas, moins mémorables, il est vrai. Werlhof a donné ses soins à un paysan qui avait toujours joui d’une bonne santé et qui se tira parfaitement de la petite vérole dans sa quatre-vingtième année (Disquisitio cit. de variolis et anthracibus, p. 21) . Dezoteux et Valentin parlent d’un homme qui eut, à 94 ans, une variole dont il guérit (Traité de l’inoculation, p. 111, an VIII). Pendant une épidémie qui régnait à Cette (Sète), en 1838, le Dr Lassalvy a observé, en même temps, la variole sur un enfant le surlendemain de sa naissance et sur un vieillard de 80 ans (Bousquet, “Nouveau traité de la vaccine”, p. 277).

Il est peu de praticiens qui ne pourraient fournir un apport à qui voudrait entreprendre l’étude complète de cette question. »

(La Chronique médicale, septembre 1900)

Source : lequotidiendumedecin.fr