Ménopause

Un premier anneau vaginal 

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Publié le 17/10/2016
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Si les femmes sont attentives à la santé de leurs os ou de leurs seins, elles le sont moins à celle de leur vagin.

La moitié environ des femmes ménopausées souffrent d’un syndrome génito-urinaire, et en particulier d’une vaginite atrophique, qui peut se traduire cliniquement par des brûlures, un prurit, une dyspareunie et/ou une baisse de la libido. Et pourtant, la plupart ne l’évoquent pas en consultation et, par conséquent, ne se soignent pas… En l’absence de troubles du climatère, le traitement est local toujours, ovules ou crème d’un hydratant (régulièrement), lubrifiant (ponctuellement), solution locale (ovules, crème ou comprimés vaginaux) à base d’estrogène et, aujourd’hui, un anneau vaginal à diffusion locale de 17β – estradiol synthétique.

Celui-ci, chimiquement et biologiquement identique à l’estradiol humain endogène, est seul efficace sur le développement de la flore de Doderlein notamment, et donc sur la trophicité de la muqueuse. L'efficacité de l’anneau est observée dès trois semaines de traitement, qui améliore les symptômes des patientes et les signes cliniques d’atrophie vaginale. Par ailleurs, les estrogènes locaux font jeu égal avec les anticholinergiques, les effets indésirables en moins, pour les signes d’hyperactivité vésicale. Le médicament par cette voie est sans incidence négative sur le risque de cancer du sein ou d’incidents thrombo-emboliques, en raison des faibles et stables concentrations plasmatiques d’estradiol. Les contre-indications sont toutefois identiques à celles d’hormones prises per os : cancer hormonodépendant (endomètre ou sein), antécédent thrombo-embolique veineux, etc. L’anneau, souple, en silicone, de 55 mm de diamètre, muni d’un réservoir d’estradiol de 2 mm, doit être inséré, par la femme ou le médecin, dans le tiers supérieur du vagin. Il peut être laissé en place, sans interruption, 90 jours ; il doit être utilisé pendant deux ans au plus.

D’après la conférence de presse Pfizer

Dr Brigitte Blond

Source : Le Quotidien du médecin: 9526