Les recommandations du colloque BioVision

Une formation médicale adaptée « à l'évolution des sciences et de l'information »

Publié le 25/02/2001

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De notre correspondant

P LUS d'éthique (dans les entreprises de biotechnologie, notamment celles qui sont spécialisées dans les OGM et plus largement la génétique), plus d'information claire (en direction du grand public), plus de dialogue entre scientifiques, industriels et opinion, bref, plus de transparence : telle est l'idée force des « recommandations finales » qui ont été dégagées.

Cette transparence devrait à l'avenir guider les choix industriels et agricoles. Les chercheurs, les politiques et les industriels devront bien peser les bénéfices et les risques de l'innovation. Car si elles sont un « moyen de développement important », les biotechnologies ne doivent « être utilisées qu'avec la plus grande prudence ». Même si elles apparaissent, par exemple, comme d'ultimes solutions face à la pollution de la planète : les représentants du Mexique et de la Chine ont insisté au cours du colloque sur l'intérêt des cultures transgéniques en raison de la proportion élevée (40 %) des territoires cultivables pollués par l'aluminium.
Les recommandations de BioVision ne se limitent pas à des appels à la prudence. En témoignent deux résolutions. La première concerne l'agriculture et l'environnement : une majorité des participants au colloque demandent « la création d'organismes internationaux de surveillance de la sécurité biologique ». La deuxième porte sur la santé humaine : constatant que, depuis vingt ans, 12 maladies nouvelles ont fait ou refait surface sur la terre, avec le phénomène nouveau de la résistance aux médicaments de certaines d'entre elles (le paludisme ou la tuberculose), le colloque « recommande » aux pouvoirs publics la révision de la formation médicale initiale et continue, notamment en infectiologie, « pour l'adapter à l'évolution de la science et de l'information ».

Max SAINT-RUF