Une majorité d'entre vous a pu se procurer des masques chirurgicaux en pharmacie

Depuis une semaine, les généralistes sont censés pouvoir se procurer à la pharmacie des masques chirurgicaux (par boîte de 50 unités), sur présentation de leur CPS pour éviter d'être contaminé par le coronavirus. Dans les faits, tous les omnipraticiens n'ont réussi à acquérir les précieux masques censés les protéger mais aussi protéger leurs patients en salle d'attente. Faute de pouvoir disposer de FFP2, les dernières consignes prévoient en effet que le généraliste porte un masque chirurgical, de même que les patients présentant des symptômes (fièvre et troubles respiratoires).  

D’après l’appel à témoignages réalisé sur legeneraliste.fr, vous êtes une courte majorité (54 %) à avoir pu récupérer des masques chirurgicaux. À part de rares exceptions, comme ces généralistes de Bourgogne ou du Val d’Oise qui ont fait des stocks fin janvier ou un autre qui s’en est procuré sur un site de matériel médical, tous les autres répondants à notre questionnaire ont pu en obtenir en pharmacie sur présentation de leur carte CPS après la dotation de l’État.

Des masques parfois périmés 

Mais même pour les généralistes qui ont pu se fournir en masques chirurgicaux, la réponse du gouvernement ne semble pas satisfaisante. Le Dr Lavalard de Compiègne explique par exemple que les masques récupérés sont ceux « périmés datant de l’épidémie d’H1N1 ». Le Dr Pourgatou de Merville (Haute-Garonne) explique que chaque pharmacie a eu la même dotation à partager avec tous les acteurs de santé rattachés au village, quel que soit le nombre de pharmacies dans ledit village : « un village avec trois pharmacies et le village voisin avec une pharmacie donc trois fois moins de masques pour le même nombre d’habitants et le même nombre d’acteurs de santé. C’est la logique comptable avant la pratique ! », s’insurge-t-il.

Pour les 46 % des répondants à notre questionnaire qui n’ont pas pu s’en procurer, c’était principalement (93,5 %) car il n’y en avait plus, chaque pharmacie n'ayant dans un premier temps reçu qu'un nombre restreint de boîtes de masques.

Questionnaire en ligne réalisé entre le 4 et le 10 mars 2020, 135 répondants