A NNEE Verdi oblige, Fayard aligne un carré d'as sans concurrence en France. Le « Giuseppe Verdi », de Mary Jane Philipps Matz, une somme dont la traduction a renouvelé le paysage des ouvrages sur le compositeur italien. « Verdi, un théâtre en musique », de Gilles de Van, et « le Cas Verdi », de Jean-François Labie, qui est un passionnant essai sur l'homme et son uvre compléteront cette étude sous un angle plus spécialisé. Enfin, plus pour son aspect pratique, le « Guide des opéras de Verdi », sous la direction du spécialiste qu'est Jean Cabourg, mérite bien sa place dans la collection « Les Indispensables de la musique ».
Au rayon nouveauté, la « Correspondance presque complète », réunie et présentée par Ornella Volta, est une somme humoristique et caustique, passionnant témoignage d'une époque foisonnante pour la musique française. Avec ses 1234 pages et ses notes détaillées sur les correspondants, il s'agit d'un ouvrage spécialisé dont la lecture est conseillée aux connaisseurs de l'uvre du compositeur.
Très savante aussi cette « Histoire du quatuor à cordes de Haydn à Beethoven », par Bernard Fournier, 1203 pages d'un premier volet qui devrait couvrir toute l'histoire de ce genre musical hautement civilisé.
« L'Opéra selon Richard Strauss, un théâtre et son temps », de Bernard Banoun, universitaire enseignant de littérature germanique et traducteur des correspondances de Richard Strauss avec ses librettistes Hofmannsthal et Zweig, est un peu trop touffu et historien pour être un livre grand public. Il n'en demeure pas moins passionnant en 577 pages sur les rapports d'un compositeur au fait des nuds de la dramaturgie avec les grands écrivains de son temps.
Beaucoup plus abordable, « L'univers musical de Chopin », de Jean-Jacques Eigeldinger, auteur d'un « Chopin vu par ses élèves », retrace en 373 pages le monde dans lequel a évolué la pensée musicale du pianiste et compositeur polonais exilé en France.
Livre à quatre mains, beaucoup plus concis avec ses 246 pages, « La grandeur de Bach », de Joël-Marie Fauquet et Antoine Hennion, évoque avec beaucoup de clarté la façon dont l'histoire a appréhendé l'uvre du Cantor de Leipzig au XIXe siècle. Enfin, le « Georges Bizet », d'Hervé Lacombe, musicologue universitaire dont les « Voies de l'opéra français au XIXe siècle » a été largement primé, est l'importante biographie en 862 pages que l'on attendait impatiemment sur ce compositeur clé du XIXe siècle. Riche de nombreux documents inédits, notamment d'uvres que l'on croyait perdues, elle apporte un jour nouveau sur un compositeur que l'on a un peu trop hâtivement cantonné à la paternité de « Carmen ».
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« Honoré de Balzac et la musique »
« La Comédie Humaine » est pleine de références musicales. Le compositeur et musicologue Pierre Albert Castanet fait le tour du rôle de la musique dans la littérature des XVIIIe et XIXe siècles à l'aide de textes de l'immense écrivain français.
Editions Michel de Maule. 300 pages, 145 F.
« Le Siècle de feu de l'Opéra italien »
Ce magnifique album, réalisé par Gérard Gefen avec des photographies originales de Silvia Lelli et Roberto Masotti, évoque sur un mode très nostalgique le passé théâtral de l'Italie, du temps où elle n'était pas encore l'Italie, où la moindre ville possédait son opéra. Verdi est très présent dans ce parcours ainsi que la littérature du XIXe siècle qui ne se passait pas de cet art sacré. La présentation est très originale.
Editions du Chêne. 200 pages.
« Verdi par Verdi »
Verdi encore, mais par ses écrits, correspondances, brouillons, carnets, tout a été bon pour Gérard Gefen, spécialiste de la culture italienne, pour essayer de cerner le compositeur au delà du profil biographique habituel.
Editions de l'Archipel. 288 pages; 120 F
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