LA REVUE « Archives of Neurology » publie une intéressante étude conduite par une équipe de la Washington School of Medicine (St. Louis, Missouri). Ce travail avait pour objet de déterminer une association entre la perte de poids et le début d’une démence de type Alzheimer et de caractériser le taux de la perte de poids chez des adultes âgés (65-95 ans) qui développent ce type de démence par rapport à ceux qui n’en développent pas.
Dans un premier temps, les auteurs ont étudié la perte de poids chez 449 adultes qui avaient été enrôlés comme sujets contrôles sans démence dans le cadre d’un travail conduit au centre de recherche sur la maladie d’Alzheimer (Washington Université School of Medicine). Ces sujets ont été suivis pendant en moyenne six ans. Certains (125) ont développé une démence type Alzheimer ; les autres (324) sont restés non déments. Le poids corporel a été mesuré à chaque visite annuelle.
Résultats :
– les patients sans démence ont perdu environ 0,6 livre par an (1) ;
– chez les patients qui ont développé une démence, environ un an avant que celle-ci soit détectée, la perte de poids a doublé (1,2 livre par an) ;
– globalement, les sujets du groupe qui a développé une démence pesaient à l’inclusion (donc, alors qu’ils n’étaient pas encore en état de démence) en moyenne 8 livres de moins que ceux qui sont restés indemnes de démence.
En conclusion, indiquent les auteurs, «le vieillissement, avec ou sans démence de type Alzheimer, est associé à une perte de poids; toutefois, la perte de poids peut s’accélérer avant le diagnostic de démence. Les facteurs spécifiques contribuant à la perte de poids sont inconnus mais les données suggèrent qu’ils opèrent avant le développement de la démence. Ainsi, la perte de poids pourrait être un indicateur préclinique de l’Alzheimer».
« Archives of Neurology », 2006 ; 63 : 1220-1221.
(1) 1 livre = 420 grammes.
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