C HEZ les sportifs de haut niveau, une protéine, la parvalbumine, est présente dans les muscles squelettiques à un niveau particulièrement élevé. C'est cette protéine qui contribue à une contraction musculaire vive et efficace suivie d'une décontraction rapide, phénomènes qui confèrent aux muscles leur efficacité lors de la pratique intense des sports. « Les sprinters qui ont participé aux jeux Olympiques, par exemple, présentent des taux sanguins de parvalbumine plus élevés que la population générale », explique le Dr Joseph Metzger (université du Michigan). Chez des rats de laboratoire ayant des anomalies contractiles myocardiques (du même type que celles rencontrées chez les insuffisants cardiaques), ce chercheur a, pour la première fois, utilisé cette protéine, l'introduisant dans les cellules cardiaques à l'aide d'un vecteur adénoviral, afin d'influer sur la fonction cardiaque. On sait en effet que ce gène, bien que présent dans toutes les cellules de l'organisme, n'est pas naturellement activé ou exprimé au niveau des myocytes.
Les investigateurs rapportent, dans le « Journal of Clinical Investigation », que l'injection de parvalbumine humaine au niveau du ventricule gauche du rat induit une augmentation de la vitesse de relaxation musculaire du cur, ce qui se traduit, au niveau de la pression artérielle, par une baisse plus rapide des chiffres tensionnels. Enfin, l'échographie cardiaque montre une fermeture plus rapide de la mitrale chez les animaux traités que dans le groupe contrôle.
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