La question du contrôle de l’activité de prescriptions des médecins fait débat, en particulier sur le cas des arrêts de travail. Pour ce lecteur, les entretiens confraternels menés dans ce cadre par les médecins-conseils de la Cnam ne sont plus ce qu’ils étaient…
Effectivement, les entretiens confraternels d'il y a quinze ans, quand le médecin-conseil venait, les dossiers sous le bras, discuter sereinement des solutions à mettre en œuvre pour améliorer les pratiques et pas seulement sur les arrêts de travail, mais également les transports, les prescriptions d'antibiotiques, etc., et qu'il s'agissait d'un vrai échange, avec explications des biais et des exceptions par le médecin traitant (ou spécialiste d'ailleurs) avaient une vertu pédagogique certaine.
C'était un temps où le médecin-conseil nous téléphonait quand il avait un doute (il y a même eu un moment où sur le site Amelipro, on était certain qu'en écrivant au service médical, on écrivait au médecin-conseil, et, le comble, c'est lui qui nous répondait !).
Quand vous voyez tomber les MSO/MSAP autour de vous comme la foudre à chaque campagne, que le sujet des arrêts de travail s'invite dans chaque conversation, de la supérette aux réunions de famille, et que l'antécédent d'entretien confraternel est maintenant comptabilisé dans l'indice statistique opaque de la Cnam pour sanctionner les confrères (oui la vertu pédagogique de la MSO, pas sûr), je ne suis pas certain qu'il ait d'autre utilité que la dissuasion (et c'est un problème si l'on ne prescrit plus l'arrêt à celui dont l'état de santé le nécessite). La désertification médicale-conseil n'y est sûrement pas pour rien, et c'est à regretter.
Autre point, si l'on prend le sujet des entretiens confraternels du début d'arrêt : les plus de quinze jours d'arrêt pour syndrome dépressif léger, une fois qu'il était clair qu'il s'agissait surtout d'une étourderie administrative (cocher la première case qui venait avec "dépression" dans les logiciels métier ou le site Amelipro), pourquoi ne pas avoir seulement fait un simple rappel à tous les prescripteurs (courrier, mail, DAM ?) et une réévaluation à trois mois ? Ça aurait libéré du temps médical (conseil et traitant).
Rodgers
Message posté le 5 septembre 2025. Voir tous les commentaires sur le sujet : « Thomas Fatôme (Cnam) : “Un écart de 2 à 3 fois plus d’arrêts de travail que le confrère à situation comparable nous oblige à réagir” »
C’est vous qui le dites
« Arrêtons cette hypocrisie totale et aveugle, le soin a un coût quoi qu’il en soit »
C’est vous qui le dites
« Du corporatisme mal placé… »
C’est vous qui le dites
« Il faut reformer les ARS et la HAS »
C’est vous qui le dites
« Augmenter les honoraires en zones sous-denses », une solution contre les déserts