Courrier des lecteurs

Une refondation de la maquette du 3e cycle de médecine générale s'impose

Publié le 04/11/2022

MSU, je participe à la formation d'un interne niveau 1 (deux jours par semaine) et d'un interne SASPAS (un jour par semaine). C'est extrêmement enrichissant. L'interne SASPAS effectue seul ses consultations avec débriefing en fin de journée. Manifestement tous les internes SASPAS (3e année) que j'ai eus sont parfaitement aptes à exercer, au moins autant que moi.

Si la 4e année d'internat de médecine générale devient obligatoire, elle n'est pas à mon avis indispensable à leur formation. C'est très clairement un moyen pour limiter autant que possible la catastrophe démographique médicale en cours. Ceci dit, est-ce scandaleux ? Est-il anormal que dans la situation actuelle (qui durera au moins jusqu'en 2030) on fasse appel aux internes pour limiter la casse. ? Rappelons que nous sommes dans un pays où les études de médecine sont en grande partie payées par l'État, c’est-à-dire nous tous.

Le vrai problème — et les syndicats des internes ont raison — est celui du statut, de leur rémunération etc. pour cette 4e année supplémentaire. L'interne SASPAS voit 15 à 20 patients par jour, autant de patients que je ne pourrais pas recevoir moi-même. Après, recevoir en plus un interne de 4e année, autonome, sera effectivement très compliqué dans la maquette actuelle. Une refondation complète de la maquette des internes sera indispensable. Attendons un peu…

Vous souhaitez vous aussi commenter l'actualité de votre profession dans le « Quotidien du Médecin » ? Adressez vos contributions à jean.paillard@lequotidiendumedecin.fr .

Dr Thibault Heimburger Médecin généraliste

Source : Le Quotidien du médecin