De façon générale, les personnes immunodéprimées ne doivent pas recevoir de vaccins vivants (viraux ou bactériens) en raison du risque de survenue de maladie infectieuse vaccinale. Cependant, ces vaccins peuvent être envisagés dans certaines situations et au cas par cas, après avoir confronté le risque de la vaccination d’une part, et le risque de la maladie infectieuse que l’on cherche à prévenir d’autre part.
L’administration de vaccins inertes et d’immunoglobulines peut être effectuée chez les personnes immunodéprimées selon les recommandations en vigueur, sans restriction particulière lorsqu’ils sont nécessaires, car le risque d’effets indésirables n’augmente pas, a priori, dans ce contexte. Cependant, leur efficacité immunologique et clinique peut être diminuée chez la personne immunodéprimée et la capacité de développer une réponse immune correcte dépend du type et de l’ancienneté de l’immunodépression. Pour améliorer l’immunogénicité du vaccin, des schémas de vaccination intensifiés ou des vaccins plus immunogènes (vaccins polyosidiques conjugués ou vaccins avec adjuvant) peuvent être proposés lorsqu’ils ont été évalués et dans certains cas hors des indications d’AMM du vaccin. Ainsi, de façon générale, les vaccins polyosidiques non conjugués (pneumocoque, méningocoque) sont peu immunogènes. Leur efficacité diminuée chez ces patients doit faire préférer l’utilisation de vaccins polyosidiques conjugués.
Dans certaines situations en particulier celle du vaccin contre l’hépatite B, le dosage des anticorps sériques peut être proposé quatre à six semaines après la vaccination afin de vérifier l’immunogénicité de la vaccination et proposer des injections vaccinales supplémentaires en cas de réponse insuffisante. De la même façon, il peut être proposé une surveillance sérologique pour apprécier la persistance des anticorps et la nécessité d’administration de rappels supplémentaires en cas de perte des anticorps.
Il est recommandé également de maintenir les rappels diphtérie-tétanos polio tous les dix ans y compris chez l’adulte jeune.
Par ailleurs, et compte tenu de la possibilité de formes cliniques plus sévères chez les personnes immunodéprimées et d’une immunogénicité diminuée de la vaccination chez ces patients, une prophylaxie par immunoglobulines, antibiotiques ou antiviraux pourra être envisagée dans certaines situations.
Enfin, la vaccination de l’entourage de ces patients et des soignants les prenant en charge est particulièrement importante (voir chapitre spécifique).
Etude et Pratique
Prophylaxie post-TVP : AOD pleine dose ou demi-dose ?
Recommandations
La borréliose de Lyme
Mise au point
Palpitations : orientation diagnostique
En 5 points
Obésité : suivi d’un patient sous aGLP-1