CHAPITRE 3 : LE PARTAGE DU SUIVI : MÉDECIN TRAITANT ET RHUMATOLOGUE

Publié le 05/06/2015
Article réservé aux abonnés

Le suivi de la PR comporte la surveillance de l'activité clinique, de la tolérance des traitements et de l'évolutivité structurale.

› L'intervalle entre les consultations doit être plus rapproché en début d'évolution de la maladie et s'il existe des critères de gravité. Les 2 premières années, le patient doit être vu tous les 6 mois par le rhumatologue et tous les 1 à 2 mois par son médecin traitant. Ultérieurement, on peut passer à un suivi annuel par le spécialiste et tous les 2 à 3 mois par le médecin traitant.

› L'évaluation de l'activité de la PR repose sur des critères cliniques simples : nombre de réveils nocturnes, durée de la raideur matinale, fatigue, nombre d'articulations douloureuses, nombre d'articulations gonflées.

Un indice composite, le Disease Activity Score (DAS 28) est calculé par le rhumatologue à chaque visite (Figure 7). Il comprend l'évaluation de la douleur à la palpation et du gonflement de 28 articulations
 

[[asset:image:5871 {"mode":"full","align":"","field_asset_image_copyright":[],"field_asset_image_description":[]}]]

(26 aux membres supérieurs et les 2 genoux), l'évaluation par le malade de l'évolutivité de sa maladie sur une échelle de 0 à 100 et un critère biologique qui peut être la VS ou la CRP.

En dessous de 2,6, on considère qu'il y a rémission, entre 2,6 et 5,1 que l'activité est modérée et au-dessus de 5,1 que la PR est active et non contrôlée par le traitement.

La surveillance structurale est fondamentale et systématique car il n'y a pas toujours de relation entre le DAS 28 et l'aggravation radiologique ostéo-articulaire. Des radiographies doivent être réalisées deux fois par an la première année, tous les ans pendant trois ans puis tous les deux à quatre ans.

› L'escalade thérapeutique, et notamment l'introduction d'une biothérapie, pourra être imposée par une évolutivité clinique persistante et/ou des lésions structurales apparues sous traitement de fond conventionnel.



Source : lequotidiendumedecin.fr