Les connaissances concernant l’immunité anti-Covid-19 se précisent, et avec elles les recommandations de vaccination. Ainsi, la Haute Autorité de santé (HAS), suite à une audition de la Société de pathologie infectieuse de langue française (Spilf), a actualisé ses préconisations concernant la vaccination des sujets avec antécédent de Covid-19 documenté par un test RT-PCR, antigénique ou sérologique (en ligne le 12/02/21).
Alors qu’en décembre, la HAS recommandait d’attendre au moins 3 mois après l'apparition des symptômes (ou après la date de la sérologie, le cas échéant) pour vacciner des personnes déjà infectées par le SARS-CoV-2, l’instance confirme ce délai tout en appelant à une préférence de 6 mois après l’infection.
→ D'autre part, la HAS conseille de n’administrer qu’une seule dose aux patients présentant un antécédent d’infection par le SARS-CoV-2. « À ce stade des connaissances, la réponse immunitaire à la vaccination des personnes ayant déjà été infectées est de type anamnestique », explique l’instance. Autrement dit, « la première injection de vaccin est équivalente à une infection, et les personnes qui ont déjà contracté le Covid-19 ont une mémoire immunitaire que la vaccination ne fait que renforcer, comme un rappel », a détaillé le Pr Elisabeth Bouvet, présidente de la commission technique des vaccinations de la HAS.
Sont également concernés par cette recommandation les sujets ayant été infectés plus de 6 mois avant la vaccination ou ayant contracté une forme asymptomatique – qui disposent également d’une mémoire immunitaire.
À noter que les patients qui auraient déjà reçu deux doses ne risquent très probablement pas d’effets indésirables graves. « Les données disponibles à date ne montrent pas de différence du profil de sécurité en dehors de la survenue d’effets de réactogénicité systémique potentiellement plus fréquente », précise la HAS.
→ Deux exceptions existent pour cette « règle » de la dose unique :
• La première concerne les sujets présentant une immunodépression avérée, et en particulier celles recevant un traitement immunosuppresseur continu. En raison d'une réponse immunitaire altérée, ces personnes « doivent, après un délai de 3 mois après le début de l’infection par le SARS-CoV-2, être vaccinées par le schéma à deux doses », indique la HAS.
• Autre cas particulier, celui des individus contractant le Covid après une première injection. Dans cette situation, une seconde dose reste en effet nécessaire, bien que celle-ci doive être administrée dans un délai de 3 à 6 mois après l’infection.
« Dans les situations d’infection prolongée, un avis spécialisé est nécessaire pour la vaccination », est-il en outre précisé dans l’avis.
→ Par ailleurs, la réalisation d’une sérologie pré-vaccinale n’est pas requise, pour diverses raisons. L’une d’entre elles est que la sérologie « ne renseigne pas sur la protection mais sur le fait qu’on ait contracté ou non le Covid-19 », souligne le Pr Bouvet. Les autres raisons sont liées à la variabilité observée entre les résultats rendus, mais aussi, de façon plus concrète, à la faisabilité, ou encore à un risque d’allongement des délais avant d’être vacciné.
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