La Haute autorité de santé (HAS) propose un algorithme d’aide à la décision d’orientation des patients en hospitalisation à domicile (HAD) à destination des médecins prescripteurs, hospitaliers ou libéraux. Un outil se trouve en ligne sur http://adophad.has-sante.fr et une application est aussi disponible. Tous deux visent à aider les prescripteurs à identifier les patients potentiellement éligibles à une HAD, afin de leur assurer une prise en charge efficace dans un environnement familier.
→ L'outil liste d’emblée les situations ne relevant pas de cette modalité, impossible s’il faut un plateau technique ou une surveillance continue médicale et paramédicale. Pas possible non plus si le patient est isolé (absence d'aidant) ET n'est pas en capacité cognitive ou physique de pouvoir alerter l'équipe de la HAD en cas d’urgence.
→ Une fois ces prérequis satisfaits, la HAS propose un arbre décisionnel selon des critères qui amènent à se poser les bonnes questions. La réponse “oui” est en faveur de la HAD.
L’état de santé du patient nécessite-il l’administration de médicaments de la réserve hospitalière – chimiothérapie injectable, médicaments en soins palliatifs et antalgiques ?
Ou des soins de nature hospitalière – drainage pleural, transfusion sanguine, analgésie par MEOPA (protoxyde d’azote), pansement complexe ? Ou encore d’un parcours de soins encadré par un protocole défini avec une HAD permettant un retour plus rapide à domicile ou l’alternative à une hospitalisation ?
Il s’agit notamment de protocoles définis avec la HAD dans le cadre d’une décompensation d’une pathologie chronique (cardiaque, pulmonaire), en post-chirurgie lourde, en post-greffe, en périnatalogie (prise en charge de la femme enceinte, du post-partum pathologique ou de la prématurité).
L’état de santé du patient nécessite-t-il une charge de soins très importante du fait de la fréquence des actes ou de la durée cumulée des soins sur son lieu de vie ?
→ Dans un deuxième temps, des critères de niveau d’intervention participent à la décision :
– Le patient est à risque d'aggravation.
– Il a eu des recours réitérés à l'hospitalisation avec hébergement.
– Il présente plusieurs critères de complexité médico-psycho-sociale : polypathologie, dépendance majorée, troubles neurocognitifs.
Pour ces indications, l’état du patient doit nécessiter soit l'intervention d'une équipe pluridisciplinaire sur les plans médical, paramédical, social et psychologique, soit une continuité des soins.
→ La synthèse des critères d’orientation peut être utilisée dans le cadre des échanges entre le médecin prescripteur et l’équipe de la HAD. Cet outil permet également de s’informer sur les différents modes de prise en charge possibles : soins palliatifs, pansements complexes, chimiothérapie, etc.
https://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_2888327/fr/parcours-de-sante-le…
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