En résumé
Méningocoque : vaccin C remplacé par ACWY avec obligation vaccinale jusqu’à 2 ans, également valable pour méningo B. Rattrapages recommandés
Pneumocoque : élargissement et remboursement de la vaccination par VPC 20 à tous les plus de 65 ans
VRS : deux populations cibles : femmes enceintes pour protection indirecte du nourrisson et plus de 75 ans ou 65 ans à risque (pas de remboursement en ville dans cette indication pour le moment).
Grippe : passage aux vaccins trivalents pour la campagne vaccinale 2025–2026, recommandation préférentielle pour les vaccins haute dose ou adjuvantés chez les plus de 65 ans.
Zona : vaccination avec le vaccin adjuvanté recombiné, recommandée et remboursée chez tous les plus de 65 ans et les patients de 18 et plus immunodéprimés
Nouveaux rappels ROR et coqueluche dictés par la recrudescence des cas
INTRODUCTION
La vaccination est la mesure de prévention la plus efficace contre les infections. Pour s’adapter à l’évolution des contextes épidémiques et prendre en compte l’arrivée de nouveaux vaccins, des évolutions du calendrier vaccinal sont régulièrement nécessaires.
Récemment, plusieurs modifications sont intervenues. Cet article propose une synthèse des principales nouveautés et des questions pratiques qu’elles soulèvent.
MENINGOCOQUE
> Évolutions 2025
La vaccination contre le méningocoque est celle qui a connu le plus d’évolutions. Après une baisse des infections invasives à méningocoques due aux mesures barrières pendant la crise Covid–19, une reprise a été observée dès 2022 (tous sérogroupes confondus).
Face à cette évolution, la vaccination contre les méningocoques ACWY et celle contre le méningocoque B sont devenues obligatoires pour les nourrissons au 1er janvier 2025, et des rattrapages vaccinaux sont recommandés chez les enfants, adolescents et jeunes adultes.
> Schéma vaccinal
• Pour les méningocoques ACWY :
Obligation vaccinale jusqu’à 24 mois :
– Une dose à M6 puis M12 (si la vaccination est initiée après l’âge de 6 mois, administrer la première dose puis la seconde à M 12 en respectant un délai d’au moins 2 mois entre les deux).
– À partir de 12 mois et jusqu’à 24 mois : rattrapage avec 1 seule dose chez le nourrisson non vacciné ou avec vaccination initiée uniquement contre le sérogroupe C (délai de 1 mois minimum par rapport à la dernière vaccination Méningo C).
Vaccination fortement recommandée pour les adolescents de 11 à 14 ans (indépendamment de leur statut vaccinal méningocoque C antérieur) avec rattrapage jusqu’à 24 ans révolu : 1 dose unique.
• Pour le méningocoque B :
Obligation vaccinale jusqu’à 24 mois :
– Avant l’âge de 12 mois : primovaccination avec 1 dose à M3, M5 puis rappel à M12.
– De 12 à 24 mois : rattrapage avec schéma de primovaccination à 2 doses espacées de 2 mois puis une dose de rappel 12 à 23 mois après la seconde dose.
Rattrapage possible pour les 15–24 ans avec prise en charge par l’Assurance–maladie, avec 2 doses dont l’espacement varie en fonction du vaccin choisi.
Dans le contexte épidémiologique actuel, un rattrapage vaccinal ACWY et B est recommandé (mais non remboursé) de façon transitoire pour les jeunes enfants jusqu’à 4 ans révolus.
> Les vaccins disponibles
• Méningo ACWY : Nimenrix dès 6 semaines, Menquadfi dès 12 mois, Menveo dès 2 ans.
Le schéma de primo vaccination initiée avant l’âge de 12 mois doit être débuté avec le Nimenrix, seul autorisé dans cette tranche d’âge mais peut-être poursuivi avec Nimenrix ou Mendquadfi. De façon générale, le choix entre les différents vaccins est indifférent sous réserve de respecter l’âge de l’AMM.
• Méningo B : Bexsero dès 3 mois, Trumenba dès 10 ans.
Bexsero et Trumenba n’étant pas interchangeables, il est recommandé de rester sur le même vaccin pour chaque dose du schéma de primovaccination.
L’évolution de la recommandation vaccinale a entraîné l’arrêt de commercialisation du Neisvac (Méningo C).
VRS
Deux populations distinctes sont désormais ciblées par le vaccin VRS avec des modalités différentes : les plus de 65 ans et les femmes enceintes.
➝ Chez la femme enceinte
L’objectif est de réduire le risque de bronchiolite aiguë sévère chez le nouveau–né ou le nourrisson par immunisation passive. Celle–ci peut être obtenue soit par les anticorps maternels grâce à la vaccination de la femme enceinte, soit par l’administration de l’anticorps monoclonaux nirsevimab (Beyfortus). Le choix doit être laissé aux parents.
> Schéma vaccinal
La vaccination s'effectue quelques semaines en amont et pendant la circulation épidémique du VRS, soit, cette année, du 1er septembre 2025 au 31 janvier 2026. Pendant cette période : vaccination des femmes enceintes entre 32 et 36 SA, avec une dose unique.
Cette vaccination permet une protection passive du nouveau–né via les anticorps maternels jusqu’à 6 mois de vie, à condition que la mère ait reçu la dose vaccinale au moins 14 jours avant l’accouchement. Si la naissance survient moins de 14 jours après la vaccination, immunisation complémentaire du nouveau–né par anticorps monoclonal.
Le vaccin contre le VRS n’est pas recommandé chez la femme immunodéprimée ni en cas de seconde grossesse chez une femme déjà vaccinée (voir FAQ ). Dans ces deux cas, préférer une immunisation du nouveau–né par nirsevimab (voir ci–dessous).
Co–administration possible avec vaccins grippe et Covid, mais nécessité d’attendre au moins 15 jours entre Abrysvo et dTcaP, ce qui suppose d’anticiper suffisamment le calendrier de vaccination de la femme enceinte.
>Vaccins disponibles
Abrysvo est le seul vaccin indiqué pour la vaccination des femmes enceintes.
Le vaccin est pris en charge à 100 % par l’assurance maternité.
>Les anticorps monoclonaux
En alternative à la vaccination maternelle, une immunisation passive avec une dose unique de l'anticorps monoclonal nirsevimab (Beyfortus) peut être proposée aux nourrissons nés du 1er septembre 2025 au 31 janvier 2026 si la mère n’est pas vaccinée (administration du nirsevimab au cours de la première semaine après la naissance à la maternité). Rattrapage pour les nourrissons nés de début février à fin août 2025, sachant que les nourrissons âgés de plus de 6 mois sont moins à risque de forme grave de la maladie.Chez les nourrissons restant fragiles lors de leur deuxième hiver de vie, une dose complémentaire de Beyfortus peut être administrée (prendre un avis pédiatrique).
Prescription avec dosage selon le poids (50 mg < 5 kg, 100 mg > 5 kg).
➝ Chez les plus de 65 ans
La vaccination a pour objectif l’immunisation active du patient contre les maladies des voies respiratoires inférieures causée par le VRS. Le but est de réduire la survenue de complications graves telles que l'exacerbation d'une comorbidité cardiopulmonaire et/ou de décès chez le sujet âgé.
>Schéma vaccinal
Une injection unique est recommandée pour l’ensemble des personnes > 75 ans et pour celles > 65 ans présentant des pathologies cardiaques ou respiratoires chroniques.
La vaccination s’effectue en amont du début de la période d’épidémie et jusqu’à sa fin, de façon concomitante aux campagnes de vaccination grippe/Covid.
À ce jour, il n’y a pas de rappel annuel préconisé. Les données actuelles montrent une durée d’efficacité de 2 à 3 ans au minimum pour les trois vaccins. La nécessité et le moment approprié pour l’administration éventuelle de doses supplémentaires font actuellement l'objet d'une évaluation.
> Les vaccins disponibles
Trois vaccins (Abrysvo, Arexvy, mResvia) ont obtenu une AMM européenne chez le senior. Ils peuvent être en théorie utilisés indifféremment pour la vaccination des plus de 65 ans. Cependant, MResvia n’est pas disponible en France pour le moment.
Ces trois vaccins peuvent être administrés de façon concomitante avec les vaccins contre la grippe saisonnière (dose standard sans adjuvant, haute dose sans adjuvant, dose standard avec adjuvant) et le vaccin contre le Covid.
Arexvy et Abrysvo ne sont actuellement pas remboursables en ville dans le cadre de la vaccination des seniors malgré des avis favorables de la Commission de la transparence. En revanche, ils sont pris en charge en établissement de santé (JO du 9 octobre 2025 pour Abrysvo, du 16 janvier 2025 pour Arexsvy).
PNEUMOCOQUE
>Évolution 2025
En 2025, la recommandation de vaccination a été élargie à toutes les personnes de 65 ans et plus, avec ou sans facteurs de risque.
Cette actualisation a pour objectifs d’améliorer la couverture vaccinale chez les plus 65 ans à risque et de simplifier le calendrier vaccinal par âge clé, en attendant la réévaluation globale de la stratégie de vaccination contre les infections invasives à pneumocoques (nourrissons, enfants et adultes) par la Haute Autorité de santé (HAS) attendue au deuxième trimestre 2026.
Pour mémoire, en avril 2024, la HAS avait déjà revu et simplifié la stratégie vaccinale chez l’adulte pour prendre en compte l’évolution des sérotypes circulants et l’arrivée de nouveaux vaccins conjugués à spectre plus large.
> Schéma vaccinal
• Chez l’adulte : pour les sujets de 65 ans et plus, même schéma simplifié que celui en vigueur pour les adultes à risque depuis 2024.
Soit une dose unique de Prevenar 20 (VPC20) pour tous les adultes de plus de 18 ans à risque et tous les sujets de 65 ans non antérieurement vaccinés.
Si le patient a déjà reçu un schéma VPC 13 + VPP 23, attendre cinq ans pour proposer une nouvelle dose de VPC 20 ; s’il n’a reçu qu’une seule dose de VP 13 ou 23, refaire une injection de VPC 20 un an après la dernière injection.
En dehors de l’âge, sont considérés comme patients à risque d’infections sévères à pneumocoques : les personnes atteintes de syndrome néphrotique ou immunodéprimées et celles souffrant de maladies chroniques prédisposant aux infections invasives à pneumocoque.
• Chez l’enfant
Le schéma vaccinal est inchangé.
– Avant l’âge de 2 ans, vaccination obligatoire.
Primovaccination par vaccins conjugués (2 doses à M2 et M4 suivies d’un rappel à M11). Cette vaccination peut être réalisée indifféremment avec le VPC 13 et le VPC 15.
Chez les prématurés et nourrissons à risque élevé d’infections, une dose supplémentaire à M3 (soit M2, M3, M4, M11).
– Après l’âge de 2 ans et jusqu’à 18 ans en cas de facteurs de risque d’infection invasive à pneumocoque, un schéma séquentiel (VPC 13 + VPP 23) reste recommandé pour le moment.
> Les vaccins disponibles
– Prevenar 20 (ou VPC20) : vaccin pneumococcique polyosidique conjugué, 20–valent, pour l’instant réservé à l’adulte.
– Vaxneuvance (ou VPC 15) : vaccin pneumococcique polyosidique conjugué, 15–valent (vaccination des nourrissons, enfants et adolescents à risque).
– Prevenar 13 (ou VPC13) : vaccin pneumococcique polyosidique conjugué, 13–valent (vaccination des nourrissons, enfants et adolescents à risque).
– Pneumovax (ou VPP23) : vaccin pneumococcique polyosidique non conjugué 23–valent désormais restreint à la vaccination des enfants et adolescents à risque.
Prevenar 20, comme tous les autres vaccins anti pneumococcique peut être co-administré avec les autres vaccins préventifs des infections hivernale : grippe, covid et VRS et les autres vaccins du calendrier vaccinal en cas d’occasion couplée de vaccination (par exemple Prevenar 20 + dTP/dTcaPolio à 65 ans)
En juillet 2025, la HAS a donné un avis favorable à l’utilisation du vaccin conjugué 21–valent Capvaxive chez les plus de 65 ans et les 18–64 ans à risque, au même titre que Prevenar 20, mais ce vaccin est en attente de remboursement. La composition en sérotypes vaccinaux ne se recoupe pas entre les vaccins VPC 20 et VPC 21. En France, le VPC 21 couvre 84 % des sérotypes de pneumocoques responsables de bactériémie et 81 % de ceux responsables de méningite, contre respectivement 63,5 % et 56 % pour le VPC 20.
Depuis le 14 octobre 2025, le vaccin pneumococcique Prevenar 20 est remboursé à hauteur de 65 % pour l’adulte dans le cadre des recommandations
VACCINATION GRIPPE ET COVID
Les campagnes de vaccination contre le Covid et contre la grippe saisonnière ont été lancées de manière conjointe, le 14 octobre 2025.
➝Pour la grippe
> Evolution 2025
Les populations cibles prioritaires restent identiques aux années précédentes.
En revanche, les vaccins mis à disposition pour cette saison vaccinale évoluent vers une composition trivalente (A(H1N1), A(H3N2), B/Victoria) du fait de l’absence de circulation de la souche B/Yamagata du virus de la grippe B depuis mars 2020.
De plus, deux vaccins « renforcés » seront proposés aux personnes âgées de 65 ans et plus. (voir ci–dessous).
>Schéma vaccinal
Une dose de vaccin pendant la période de campagne de vaccination qui commence en amont et se termine à la fin de la circulation épidémique.
Compte tenu de l’absence d’immunogénicité croisée entre les trois types de virus de la grippe (A, B et C), le fait d’avoir fait une grippe ne dispense pas de la vaccination .
>Vaccins disponibles
Trois vaccins trivalents à dose standard sont disponibles pour cette saison vaccinale : Influvac, Vaxigrip, Flucelvax trivalents.
Pour les personnes > 65 ans, deux vaccins trivalents spécifiques ou « renforcés » sont par ailleurs mis à disposition, l’un à haute dose (Efluelda), l’autre adjuvanté (Fluad). Selon la HAS, leur utilisation est à privilégier mais n’exclut pas le recours aux vaccins à dose standard.
➝Pour le Covid
Pas d’évolutions particulières, populations cibles inchangées
>Schéma vaccinal
Administration en amont et pendant la phase de circulation épidémique.
Enfants de 5 ans et plus, adolescents et adultes : une seule dose de vaccin, indépendamment du statut vaccinal.
Un délai d’au moins 6 mois doit être respecté depuis la dernière dose ou la dernière infection Covid–19. Ce délai est réduit à 3 mois pour les personnes de 80 ans et plus ainsi que pour les personnes immunodéprimées du fait de leur déficit immunitaire pouvant entraîner un taux moindre et un déclin accéléré des anticorps neutralisants.
Entre 6 mois et 4 ans, schéma vaccinal fonction des antécédents de vaccination et/ou infection Covid 19.
>Vaccins disponibles
Vaccins monovalents Comirnaty adaptés au variant LP.8.1 avec dose adaptée en fonction de l’âge de la cible vaccinale (30 μg/dose pour les personnes de 12 ans et plus ; 10 μg/dose pour les enfants de 5 à 11 ans ; 3 μg/dose pour les enfants de 6 mois à 4 ans).
Les vaccins contre le Covid sont pris en charge à 100 % pour toute personne ciblée par les recommandations mais aussi pour celles non ciblées mais souhaitant se faire vacciner.
AUTRES EVOLUTIONS RECENTES
>Zona
Depuis 2024, le vaccin Shingrix est recommandé (et remboursé à hauteur de 65 %) pour la vaccination des personnes immunodéprimées de 18 ans et plus et de tous les adultes de 65 ans et plus.
L’objectif de la vaccination est de diminuer le risque de zona mais surtout de limiter ses conséquences secondaires (décompensation de comorbidités, douleurs post–zostériennes pouvant être invalidantes et entraîner un glissement vers la dépendance).
Schéma vaccinal : 2 doses de Shingrix espacées d’au moins 2 mois (M0–M2) (l’intervalle peut être réduit à 1 mois en cas de nécessité d’immunisation rapide). En cas d’antécédent de zona ou de vaccination par Zostavax, attendre un an après l’infection ou la vaccination pour faire la dose de Shingrix.
À ce jour, il n’y a pas d’indication de rappel.
Le vaccin Shingrix a montré une efficacité supérieure à celle de Zostavax pour la prévention des épisodes de zona et des douleurs post–infection, avec une durée de protection plus longue et une meilleure réponse immunitaire. Formulé à partir d’une glycoprotéine antigénique du virus varicelle–zona et d'un adjuvant, Shingrix peut être utilisé chez l’immunodéprimé à la différence du Zostavax, vaccin vivant atténué contre–indiqué dans cette population.
La commercialisation du Zostavax a été suspendue en France en juin 2024.
> Coqueluche
Du fait de la recrudescence épidémique de la coqueluche observée en France depuis 2024, avec un nombre de décès particulièrement élevé chez les nouveau–nés et les nourrissons, la HAS a renforcé la vaccination de cocooning. Depuis juillet 2024, un rappel est préconisé dans l’entourage du nouveau–né pour les adultes de plus de 25 ans dont la dernière injection de dTcaP remonte à plus de 5 ans (10 ans si coqueluche documentée), si la mère n’a pas été vaccinée pendant la grossesse ou si elle a accouché moins d’un mois après la vaccination. Par ailleurs, les rappels administrés aux âges de 25, 45 et 65 ans comportent maintenant systématiquement la valence coqueluche (dTcaP) (Repevax ou Boostrixtetra, 1 dose à chaque âge cible).
Pas de modification du reste du calendrier vaccinal.
Cette évolution de la recommandation de rappel vaccinal a entraîné l’arrêt de la commercialisation du Revaxis (dTP).
>ROR
Depuis 2022, on observe une recrudescence des cas de rougeole à l’échelle nationale et mondiale. Les patients infectés sont dans 90 % des cas non ou insuffisamment vaccinés.
Le rattrapage du vaccin ROR est donc conseillé pour toutes les personnes nées après 1980 ayant reçu moins de deux doses. Si la première dose reçue a été administrée avant l’âge de 12 mois, une troisième dose est recommandée.
>Hépatite A
Une recrudescence des cas d’hépatite A à l’échelle nationale est actuellement observée. Dans ce contexte, il est recommandé de vacciner systématiquement tous les sujets autour d’un cas sous le même toit (le plus tôt possible, et dans un délai maximal de 14 jours après le début des symptômes du cas index).
Foire aux questions
Quelques questions de pratique courantes
Covid : Le vaccin Cominarty LP.8.1 est–il efficace sur le variant Frankenstein ? Depuis début septembre 2025, on observe une recrudescence des cas de Covid liés à un nouveau variant XFG, surnommé « Frankenstein » en raison de son hybridation génétique entre les sous–variants LF.7 et LP.8.1.2. La souche retenue dans le vaccin Comirnaty cette année étant LP.8.1, on peut donc supposer que le vaccin sera adapté au variant XFG.
VRS : Un nourrisson né en fin d’hiver dernier d’une mère vaccinée par Abrysvo est–il suffisamment protégé pour affronter l’hiver ou faut–il lui proposer Beyfortus ? À ce jour, aucune donnée clinique ne montre une efficacité du vaccin au–delà de six mois et les recommandations de rattrapage pour les enfants nés entre février et août 2025 ne conditionnent pas ce rattrapage à l’absence de vaccination maternelle. Toutefois, les enfants nés de mère ayant bénéficié de la vaccination l’hiver dernier seront âgés de plus de 6 mois lors de l’épidémie de VRS, ce qui limite le risque de bronchiolite grave.
Pneumocoque : Le vaccin Prevenar 20 peut–il être utilisé chez l’enfant ? Selon son AMM, Prevenar 20 peut être utilisé chez l’adulte, l’adolescent et l’enfant dès 6 semaines. Cependant, en France, sa place en pédiatrie n’a pas été précisée et il reste pour le moment réservé aux adultes.
Méningocoque – Un enfant de moins de 2 ans ayant reçu déjà deux doses de Neisvac, donc un schéma supposément complet, doit–il bénéficier en plus d’un rappel par Nimenrix ou peut–on attendre l’échéance des 11–14 ans ? Dans le cadre de la nouvelle obligation vaccinale, tout enfant de moins de 2 ans doit bénéficier d’une dose de Nimenrix quel que soit le statut vaccinal MéningoC antérieur.
VRS : Une femme déjà vaccinée par Abrysvo lors d'une précédente grossesse doit–elle être à nouveau vaccinée en cas de nouvelle grossesse ? Non, en l’état des connaissances actuelles, il est recommandé de privilégier l’administration d’anticorps monoclonal chez le nouveau–né.
Quelles coadministrations ?
Tous les vaccins inactivés peuvent être administrés en même temps (la limite étant celle de la tolérance au nombre d’injections) ou à n’importe quel intervalle de temps (jours, semaines, mois) SAUF quelques « interférences immunitaires » diminuant l’immunogénicité de l’un ou des deux vaccins : vaccin hexavalent et méningo B ; VRS et coqueluche.
Un vaccin vivant peut être administré en même temps que des vaccins inactivés ou à n’importe quel intervalle de temps.
Si plusieurs vaccins vivants doivent être administrés, ils doivent l’être le même jour ou à un intervalle minimal d’un mois.
Pour en savoir plus : calendrier vaccinal 2025
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