1. Le traitement médicamenteux de première intention du syndrome de sevrage alcoolique repose sur les benzodiazépines (lire p. ?) :
A- Vrai
B- Faux
2. En cas de syndrome dépressif chez un patient en cours de sevrage en alcool, le délai de prescription des antidépresseurs est de (lire p. ?) :
A- Une semaine
B- Deux à quatre semaines
C- Huit semaines
3. Tout sujet ayant un LDL-cholestérol › 1,60 g/l et au moins un facteur de risque cardio-vasculaire, doit faire l’objet (lire p. ?) :
A- en prévention primaire, d’une prise en charge diététique en monothérapie pour une période minimum de 3 mois
B- en prévention primaire, d’une prise en charge diététique en monothérapie pour une période maximale de 3 mois
C- en prévention secondaire, le traitement médicamenteux hypolipémiant s’associe d’emblée à la diététique et à la correction des facteurs de risque.
D- en prévention secondaire, le traitement médicamenteux hypolipémiant s’associe dans un second temps à la diététique et à la correction des facteurs de risque.
4. Concernant les principes de prise en charge nutritionnelle du patient dyslipidémique (lire p. ?):
A- La diminution des graisses staurées doit se faire au profit des graisses insaturées sans dépasser 30% de la ration calorique
B- l'influence du cholestérol alimentaire sur l’hypercholestérolémie est moindre que celle des graisses saturées
C- les produits enrichis en stérols végétaux abaissent le LDL-cholestérol
D- les suppléments vitaminiques ont un effet protecteur cardiovasculaire
E- l’IMC devrait rester inférieur à 25 kg/m2
Réponses
Question 1. Réponse : A. Selon l'Anaes et la Société française d’alcoologie, le traitement médicamenteux préventif par benzodiazépines (BZD) réduit la fréquence des accidents (delirium tremens et/ou convulsions généralisées) de 10 % à moins de 2 %. La prévention médicamenteuse des accidents de sevrage doit être systématique lors d’un sevrage ambulatoire s’il existe une dépendance physique. Les BZD sont aujourd'hui le traitement médicamenteux de première intention du syndrome de sevrage alcoolique.
Question 2. Réponse : B. Chez un patient qui débute un sevrage et qui présente des signes de la lignée dépressive, un délai d’au moins 2 à 4 semaines de sevrage doit être respecté avant de prescrire un anti-dépresseur, sauf si l'intensité du syndrome dépressif ou l'importance du risque suicidaire nécessite une prise en charge immédiate, à commencer alors en milieu hospitalier. En effet, les troubles dépressifs sont souvent secondaires à la consommation d'alcool, et seuls 10 à 15 % des épisodes dépressifs majeurs présents au moment du sevrage persistent après un mois. Il ne faut pas traiter la dépression ni l’anxiété accompagnant l’alcoolodépendance avant d’avoir abordé la question de l’alcool. Le choix de l'antidépresseur et sa posologie obéissent aux mêmes règles que pour les autres formes de dépression.
Question 3. Réponses : A et C.
Tout sujet ayant un LDL-cholestérol › 1,60 g/l (4,1 mmol/l), ainsi que tout sujet ayant au moins un facteur de risque cardiovasculaire doit bénéficier d’une prise en charge diététique, afin de modifier son mode de vie et son alimentation. Le traitement diététique sera toujours associé à des conseils d’activité physique régulière et bien entendu, la prise en charge des facteurs de risque associés est nécessaire : tabagisme, diabète de type 2, HTA.
En prévention primaire, le traitement diététique sera proposé en monothérapie pour une période minimum de 3 mois. Il sera poursuivi même si l’objectif thérapeutique est atteint. La négociation d’objectifs simples, peu nombreux et adaptés à chaque patient, est la clé du succès et de la pérennisation du régime diététique. Si l’objectif thérapeutique n’est pas atteint au-delà de 3 mois d’un régime diététique bien conduit, une thérapeutique médicamenteuse visant à obtenir une diminution supplémentaire du LDL-cholestérol, doit être instituée, en complément du traitement diététique.
Le patient à haut risque cardiovasculaire en prévention secondaire ou à risque équivalent, relève d’un traitement médicamenteux hypolipémiant associé à la prescription diététique et à la correction des autres facteurs de risque (sédentarité, tabagisme, surpoids…). On commencera par une posologie faible et de l’augmenter par la suite en fonction de l’efficacité et de la tolérance. La règle générale est d’obtenir des concentrations de LDL-cholestérol inférieures à 1 g/l (2,6 mmol/l). Pour certains patients en prévention secondaire coronaire, des données récentes seraient en faveur d’un objectif thérapeutique plus bas sous traitement (stratégie dite « intensive »). Le rapport
bénéfice/risque de cette stratégie « intensive » doit être évaluée précisémen car l’utilisation
de fortes doses de statine est associée à un risque musculaire et/ou hépatique plus important.
Question 4. Réponses : A, B, C et E.
La diminution des apports en graisses saturées (beurre, fromages, viandes grasses, charcuterie) est l'objectif principal. Les graisses insaturées entraînant une diminution du cholestérol total et du LDL-cholestérol, sont donc autorisées dans le régime des patients hypercholestérolémiques. Les graisses insaturées sont de deux types : polyinsaturées (huiles de tournesol, maïs, colza et margarines préparées avec ces huiles) et monoinsaturées (huiles d'olive et de colza surtout). Les apports lipidiques ne doivent toutefois pas dépasser 30% de la ration calorique.
le cholestérol alimentaire joue un rôle qualitatif important : il existe une relation entre la concentration sanguine de cholestérol et la consommation alimentaire en cholestérol, surtout chez les patients
hypercholestérolémiques. Il convient de diminuer l'apport alimentaire de cholestérol autour de 300 mg/j. Néanmoins, l'influence du cholestérol alimentaire est variable selon les individus et reste le plus souvent nettement inférieure à celle des graisses saturées. La priorité reste donc la diminution des graisses saturées.
Les produits enrichis en stérols végétaux (margarines, spécialité laitière…), qui ont l’agrément de l’Afssa (Agence française de sécurité sanitaire des aliments) et administrés à la dose de 2 g, les stérols végétaux abaissent le LDL-cholestérol d’environ 10%.
La consommation de suppléments vitaminiques n'apporte pas d'avantages pour le contrôle des niveaux des lipoprotéines et la protection cardiovasculaire.
La recherche d'un poids satisfaisant est un objectif prioritaire dans les dyslipidémies, particulièrement dans les formes mixtes et dans l'hypertriglycéridémie isolée.L'indice de masse corporelle ou IMC (poids/taille 2) devrait demeurer, si possible, inférieur à 25 kg/m 2 chez les patients dyslipidémiques. La diminution du poids s’accompagne généralement d'une diminution modérée de la cholestérolémie et d’une diminution plus franche de la triglycéridémie. La perte de poids est obtenue en diminuant les apports caloriques et en augmentant l’activité physique.
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