Arrêt d’activité des cliniques : les CME soutiennent le mouvement

Publié le 12/12/2014

La Conférence nationale des présidents de Conférences médicales d’établissement (CME) de l’hospitalisation privée s’oppose à son tour au projet de loi de santé, et s’associe aux différents mots d’ordre des libéraux et des cliniques pour stopper les soins fin décembre et début janvier.

Les arguments mis en avant sont les mêmes que ceux des syndicats de médecins libéraux et de la FHP : la définition du service public hospitalier « évince » l’hospitalisation privée du paysage sanitaire, le service territorial de santé au public « ignore » la place des spécialistes libéraux, le privé risque de perdre ses autorisations d’activité.

Une loi jugée « inapplicable »

Pour le Dr Jean-Luc Baron, président de la Conférence, l’interdiction des dépassements appliquée aux seules cliniques privées est inacceptable. Cette mesure signerait « la mort de la gestion des risques dans les établissements, car les médecins qui s’y investissent ne pourront pas le faire s’ils sont aux tarifs opposables non réévalués depuis 20 ans ». Les hôpitaux publics, autre argument, ne peuvent assumer seuls les urgences et l’accueil des internes. « Cette loi est inapplicable », résume-t-il.

En conséquence, la Conférence des présidents de CME de l’hospitalisation privée (qui organise demain samedi sa journée nationale à Paris) soutient la grève des médecins libéraux suivie de l’arrêt d’activité des cliniques. En tant que garantes de la qualité et de la sécurité des soins, les CME s’attachent à organiser les actions sur le terrain pour que la continuité des soins soit assurée. « Nous ne serons pas aux abonnés absents. (...) Il n’est pas question que ces mouvements soient préjudiciables aux patients », prévient le Dr Baron.

D. Ch.

Source : lequotidiendumedecin.fr