Les réactions à l’attentat contre « Charlie Hebdo » et les témoignages de solidarité se multiplient dans le monde de la santé.
À l’hôpital, les professionnels du CHU de Saint-Étienne, « bouleversés », ont « exprim[é] leur émotion, leur tristesse, leur compassion et leur totale solidarité à l’égard des victimes, de leurs familles, de leurs proches et de leurs confrères ».
Face à cet acte « odieux », la Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternité de proximité a rendu hommage à « la presse libre, indépendante et audacieuse », « expression vivante de la démocratie et de la liberté ». Sur son site Internet, la bannière « Je suis Charlie » tient en bonne place.
Hommage des usagers
Proche du dessinateur décédé Charb, illustrateur de plusieurs de leurs revendications, le Collectif interassociatif sur la santé (CISS, usagers) témoigne de sa compassion aux familles des victimes : « C’est en hommage à leur mémoire qu’il nous faut, tous ensemble, poursuivre le combat pour la liberté d’expression, qui constitue la plus grande force contre les obscurantistes, quels qu’ils soient. »
Contre « toute forme d’idéologie qui prône l’obscurantisme, la privation des droits fondamentaux ou l’exclusion », l’Association des paralysés de France (APF) a aussi présenté ses condoléances aux familles et proches des victimes et « tout son soutien aux blessés ».
« Attachée aux valeurs de démocratie et de liberté », la Mutualité sociale agricole (MSA) a indiqué ce jeudi s’associer à la minute de silence souhaitée par le président de la République.
L’UNOF annule sa conférence de presse
Parmi les libéraux, les urgentistes de l’hospitalisation privée (SNUHP) ont emboîté le pas aux chirurgiens et anesthésistes du BLOC en suspendant le mouvement de grève en cours. « Le débordement des services d’urgences publiques en France d’une part et le climat d’angoisse généré par l’attentat perpétré contre le journal "Charlie Hebdo" d’autre part, appellent à la solidarité nationale pour ne pas générer un stress supplémentaire à la population française », indique le SNUHP.
Par respect, les généralistes de l’UNOF-CSMF ont également annulé une conférence de presse prévue jeudi matin. L’ordre du jour portait sur le bilan de l’appel à la fermeture des cabinets médicaux, le tiers payant généralisé obligatoire et la suite à donner au mouvement de grogne.
MG France, la CSMF et la FMF ont habillé leurs sites Web de noir.
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