Avenir hospitalier et la Confédération des praticiens des hôpitaux (CPH) songent à lancer un « mouvement fort début octobre » si les pouvoirs publics ne rendent pas plus attractives les carrières médicales et pharmaceutiques à l’hôpital public.
Les deux syndicats déplorent que le rapport remis le 20 juillet au gouvernement sur ce sujet par l’ancien sénateur socialiste Jacky Le Menn, qui n’a pas été rendu public, ne soit toujours pas publié. « Les intentions du ministère de la Santé ne sont pas connues et aucune date n’est fixée pour les diverses concertations à venir », regrettent la CPH et Avenir hospitalier.
Impatience
Les deux syndicats réclament des « signes forts » à l’entrée dans la carrière hospitalière, une revalorisation de la rémunération, une meilleure couverture sociale et la possibilité d’accéder au secteur II.
Le respect du temps de travail hebdomadaire maximum (48 h par semaine), la suppression des astreintes de sécurité et du temps additionnel de nuit figurent également parmi leurs priorités ainsi que l’introduction d’une 5e demi-journée par période de 24 heures de travail.
Avenir hospitalier et la CPH souhaitent aussi un fonctionnement plus démocratique de l’hôpital (nomination des responsables médicaux après avis des pairs) et des garanties sur le fonctionnement des futurs groupements hospitaliers de territoire (GHT). Ils demandent que les praticiens qui s’engageront dans ces groupements le fassent « sur la base d’un projet médical issu des équipes concernées (...) et non sur des décisions managériales loin du terrain ».
« L’ensemble de ces mesures permettra de donner reconnaissance et sens au travail de praticien hospitalier », concluent Avenir hospitalier et la CPH, qui s’impatientent depuis plusieurs mois.
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