Après que Marisol Touraine a présenté ce lundi de premiers aménagements de son projet de loi de santé pour apaiser les médecins libéraux, Avenir hospitalier et la Confédération des praticiens des hôpitaux (CPH) réaffirment leur attachement à la création d’une « position de praticien remplaçant au sein du statut de praticien hospitalier », une mesure absente du propos de la ministre de la Santé.
Très contesté par les jeunes médecins qui y voient une forme de précarisation de l’entrée dans la carrière hospitalière publique, ce dispositif, déjà présent dans la loi, doit être assorti de plusieurs garde-fous, indiquent les syndicats hospitaliers.
Cette position doit être remplie sur la base du volontariat et sur une période limitée, « afin de ne pas trop déséquilibrer l’équipe d’où partira le praticien », espèrent-ils.
Meilleure fluidité
D’autre part, la demande des établissements doit être analysée par les agences régionales de santé et les commissions régionales paritaires.
Rémunération, avancée dans la carrière, retraite… Les conditions de travail doivent être « vraiment attractives », insistent Avenir hospitalier et la CPH.
Pour les deux organisations, cette « solution temporaire à l’intérim médical » favorise une « meilleure fluidité » des parcours et plus d’échanges de pratiques et de professionnels entre les hôpitaux publics.
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