Quatre jours après son investiture par le PS, Benoît Hamon s'est rendu jeudi dans la Creuse, au chevet du « pays réel qui rame, qui souffre » avec, dans sa besace, non pas des solutions « miracles », mais des réponses qu'il veut concrètes et crédibles.
« Je ne suis pas venu avec de la poudre de perlimpinpin », a déclaré le candidat PS à la présidentielle, à la mairie de La Souterraine. Devant les salariés de l'entreprise GM&S, un sous-traitant de l'automobile placé en redressement judiciaire, Benoît Hamon a souhaité que les donneurs d'ordre de l'entreprise, PSA et Renault, prennent des engagements durables pour pérenniser son activité. Il s'est engagé, s'il est élu président de la République, à infléchir la stratégie de l'État actionnaire afin de privilégier « l'activité sur le territoire français, la relocalisation chaque fois que c'est possible », plutôt que la perception de dividendes.
Le député frondeur, aujourd'hui candidat, s'est aussi engagé à promouvoir une autre loi travail, fustigeant la réduction de la rémunération des heures supplémentaires que permet la loi El Khomri. S'il n'a pas été question du revenu universel d'existence lors de cette visite, Benoît Hamon l'a à nouveau défendu devant les jeunes d'une mission locale, à Guéret.
Plan alimentation, perturbateurs endocriniens...
Le candidat socialiste s'est aussi rendu dans une coopérative agricole pour y défendre, devant une rangée de vaches limousines, une « alimentation de qualité ». Il doit présenter la semaine prochaine ses mesures pour un grand plan alimentation.
Benoît Hamon a poursuivi son périple par une visite à « l'éco-maternité » du centre hospitalier de Guéret, où « tout est pensé pour garantir l’environnement le plus sain possible pour la future maman et son bébé », assure l'hôpital. L'occasion pour le candidat d'illustrer son propos contre les perturbateurs endocriniens et de s'engager pour la défense des services publics.
Il a proposé de revoir le financement de l'hôpital afin qu'il « repose pour partie sur la tarification à l'activité mais pour une autre partie sur un financement mixte qui s'intéresse davantage au temps que les patients passent dans les hôpitaux ».
La fin du « tout T2A » a déjà été engagée par plusieurs mesures de Marisol Touraine dont la mise en place de financements forfaitaires pour les hôpitaux de proximité.
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