L’infectiologue pourrait prochainement devoir quitter son poste de directeur général de l’Institut hospitalo-universitaire en maladies infectieuses de Marseille (IHU Méditerranée), qu’il a cofondé en 2011. C’est le journal « Le Monde » qui évoque ce scénario dans son édition en ligne d’hier, mercredi.
Dès le mois de septembre, un appel d’offres pourrait être lancé pour trouver un successeur au Pr Didier Raoult, écrit le quotidien national. L’initiative reste toutefois soumise à l’approbation du conseil d’administration de la fondation qui pilote l’IHU Méditerranée.
À quelques semaines de la retraite
Une chose est sûre : le microbiologiste âgé de 69 ans est proche de l’âge de la retraite. Il ne sera plus PU-PH au sein de l’AP-HM à partir de la fin du mois d’août, indique « Le Monde ». Le médecin a bien demandé une prolongation dans le cadre du cumul emploi-retraite (jusqu'à 72 ans). Mais cette possibilité ne lui sera pas accordée, selon le Pr Jean-Luc Jouve, président de la commission médicale d’établissement (CME) de l’AP-HM, qui a confié sa position au « Monde ».
Dans les textes, rien ce s’oppose à ce que Didier Raoult reste à la tête de l’IHU Méditerranée, même retraité de l’AP-HM. Sauf que cette situation n’est pas souhaitable, selon François Crémieux, récemment nommé directeur général de l’AP-HM. « Il pourrait rester en poste, explique-t-il au "Monde", mais il n’est pas raisonnable que l’IHU soit dirigé par quelqu’un qui n’est plus ni praticien hospitalier ni universitaire. »
« Une posture inacceptable »
Les membres du Conseil d’administration de l’institut, présidé par Yolande Obadia, « une très proche de Didier Raoult » selon le quotidien du soir, devront donner leur feu vert. Mais Le contexte n’est guère favorable au Pr Raoult. Sa dernière vidéo publiée mardi dernier sur le site de l’IHU a de nouveau soulevé un tollé de la part des médecins, notamment ses confrères de l’AP-HM. Il y remet en question l’efficacité des vaccins anti-Covid contre les formes graves de la maladie, expliquant que cela serait « très difficile à évaluer » en raison du « manque de données autonomes ».
Ces prises de position ambiguës alimentent la méfiance à l’égard des vaccins, estiment ses confrères. « C’est une posture inacceptable », a confié le Pr Jean-Luc Jouve à « La Provence » (édition du 19 août). « À l’heure où nos collègues antillais se démènent pour sauver le plus de patients possible et à l’heure où la situation dans notre région est critique, ces propos sont insupportables à écouter », écrit le bureau de la CME dans un courrier adressé aux membres de la commission médicale.
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