Le chantier de l’Institut hospitalo Universitaire du Pr Didier Raoult, livrée à l’été 2016, sur le campus de la Timone avance. Avec cet équipement phare, Marseille deviendra « incontournable » sur les maladies infectieuses.
Il faudra attendre l’été 2016 pour l’ouverture de l’Institut Hospitalo-Universitaire en maladies infectieuses et tropicales sur le Campus Santé de la Timone. Porté par l’Université de la Méditerranée et l’AP-HM, et coordonné par le Pr Didier Raoult, cet IHU s’organisera notamment autour d’un bâtiment de 23 000 m2, destiné à des activités médico-techniques, des soins cliniques et de recherche, ainsi qu’à l’accueil du public. Très régulièrement, le Professeur Raoult organise des visites de chantier, pour ses principaux partenaires et financeurs.
Le Ministère de la recherche, l’APHM, l’INSERM, le CNRS, l’Institut Meyrieux et les collectivités locales, qui doivent investir 55 millions d’euros pour cet institut « incontournable en France » selon l’expression même du Pr Raoult. « Il y aura trois pôles, l’Institut Pasteur à Paris, Bioaster à Lyon et, donc, l’infectiopôle à Marseille », précise-t-il.
« Traiter les infections en 3 jours »
Vendredi dernier, c’était au tour de Jean-Claude Gaudin, maire de Marseille qui a investi 1,5 million d’euros dans ce projet, d’être convié à faire le tour d’un chantier toujours en construction. Devant de nombreux adjoints de la cité phocéenne, le Pr Raoult a une nouvelle fois, détaillé le futur fonctionnement de cet IHU avec « trois unités de 25 lits en chambres seules qui pourront être transformées en chambres de très haute sécurité selon l’infection, pour un cas d’Ebola par exemple ».
Dans cet infectiopôle, Didier Raoult a pour ambition de « traiter les infections en trois jours. Ensuite, on essaiera d’orienter les malades vers d’autres services. Quant au personnel, ce sera le même que celui qui s’occupe de ce type de maladies actuellement ». Le patron de l’IHU a déjà promis d’être présent à différents niveaux en Afrique et en Guyane.
Au carrefour du soin et de la recherche, cet IHU entend aussi soigner les infections directement contractées à l’hôpital. « Elles causent entre 10 000 et 20 000 décès par an en France, souligne Didier Raoult. C’est plus que le nombre de morts causés par les accidents de la route. » Jean-Claude Gaudin a promis, avant de quitter le chantier, de remettre au pot pour « soutenir ce projet qui honore la ville de Marseille. »
Hôpitaux de Marseille : « l’affaire Adida est une déflagration », juge le DG de l’AP-HM François Crémieux
Santé des soignants : deux prix pour valoriser l’engagement des blouses blanches pour leurs pairs
Accès aux soins psy : l’alerte de la FHF
Directeur d’hôpital, un « métier exigeant et d’engagement » dont il faut « prendre soin », plaide l’ADH