Le Regroupement autonome des généralistes jeunes installés et remplaçants (ReAGJIR) veut interdire les dépassements d'honoraires et supprimer les différents secteurs d'exercice. Dans l'état actuel de la démographie médicale, l'existence des deux secteurs symbolise une médecine à deux vitesses à combattre, indique le Dr Yannick Schmitt, président de la structure. Les patients les plus aisés peuvent « régler des dépassements d'honoraires importants et/ou une assurance complémentaire de qualité onéreuse », tandis que ceux en difficulté n'ont d'autre choix que d'être pris en charge dans des conditions « dégradées » avec des délais de rendez-vous importants. S'ajoute à cela un accès difficile à certaines spécialités en secteur I, comme en pneumologie ou en gynécologie. Pour ReAGJIR, l'objectif n'est pas d'obliger les praticiens à s'aligner sur le secteur I mais plutôt de lutter contre des dépassements parfois « exagérés » par manque de « valorisation de plusieurs actes médicaux, dont les montants ont été gelés depuis des années » par les pouvoirs publics.
Le syndicat est également favorable à la généralisation du tiers payant, sous conditions : il devra être pratiqué par tous les médecins et inclure la partie complémentaire.
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