La CSMF « très prudente » devant un rapport « complexe »

Moins virulente, la Conf' se dit « frappée » par des propositions « complexes », « essentiellement centrées sur l’hôpital encouragé à intervenir en médecine de ville, contrairement à ce qui devrait être son cœur de mission ». Si le syndicat admet qu'un paiement combiné à ses avantages (il est surtout favorable au financement de qualité), il a fixé ses lignes rouges : le paiement à l’acte doit rester très largement majoritaire en médecine libérale, tant en médecine générale qu’en médecine spécialisée. Les indicateurs doivent être élaborés dans le cadre conventionnel par les médecins eux-mêmes. Enfin, la rémunération forfaitaire pour le suivi d'une pathologie chronique ne peut se faire que de façon expérimentale « pour des médecins volontaires ». « Ce mode de rémunération induit forcément un abonnement du patient à un médecin, et lui fait donc perdre une part de sa liberté. Il peut entraîner une  sélection de patients », fait valoir la CSMF.

Les jeunes médecins de ReAGJIR satisfaits

Contrairement aux syndicats seniors, les jeunes médecins de ReAGJIR (regroupement autonome des généralistes jeunes installés et remplaçants) trouvent que le rapport Aubert va plutôt « dans le bon sens ». La diversification du mode de rémunération correspond aux attentes de la profession, même si l'acte devrait rester majoritaire. Aux yeux du syndicat, la forfaitisation deviendrait un mode de financement adapté pour mieux prendre en compte le temps de travail du médecin en l'absence du patient (pour certaines démarches administratives par exemple) mais aussi l'exercice coordonné dans le cadre des nouvelles communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS).