Après la société civile au début du mois, c'est au tour des élus locaux d'exprimer leur opposition au projet de déménagement du CHU de Nantes, prévu pour 2026. Dans une lettre adressée à la ministre de la Santé, 109 élus de la métropole ou des alentours alertent sur les dangers induits par « le choix du site retenu ». Le projet immobilier prévoit de faire fusionner deux établissements existants pour les installer sur l'île de Nantes, située sur la Loire, au cœur de la ville.
« Au-delà des questions avérées d'inondabilité, d'importantes difficultés géotechniques liées au sous-sol lui-même pollué sur lesquels de nombreux experts se sont prononcés, la question de l'accès aux soins nous préoccupe et préoccupe nos habitants », écrivent les 109 élus.
Ils craignent en effet que la situation centrale de l'hôpital rende son accessibilité compliquée. « Le choix du site, coincé au sud ouest de l'île de Nantes, entre les deux bras de la Loire, au cœur d'une ville déjà saturée par les flux automobiles, ne nous semble pas à même de garantir un accès aux soins facile et rapide pour les habitants de nos territoires, argumentent-ils, nous craignons même de très fortes difficultés d'accès pour ceux de nos concitoyens venant de plus loin ».
Or, « l'appel des 109 » rappelle que la mission du CHU est d'accueillir des patients venant de toute la région et non seulement ceux de la cité des ducs de Bretagne. « Seuls 15 % de ses patients sont nantais », écrivent-ils.
Ils demandent ainsi à Agnès Buzyn de bien vouloir réétudier le dossier pour favoriser « la création d'un nouvel établissement moins onéreux, plus moderne, performant et accessible à tous ».
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