Avocat acharné du « zéro délai d'attente en 2022 », le Syndicat national des ophtalmologistes (SNOF) se réjouit d'une série de mesures prévues pour 2018, année jugée « charnière » pour atteindre ce cap. La priorité du syndicat : « le déploiement massif de la délégation de tâches », au cœur de la stratégie de la spécialité.
Depuis début janvier, les ophtalmologistes peuvent signer des « contrats de coopération pour les soins visuels », après l'envoi des instructions aux agences régionales de santé (ARS) en décembre. Ces contrats leur permettent de toucher une aide dégressive de 30 000 euros sur trois ans pour l'embauche ou la formation d'un orthoptiste sous certaines conditions (augmenter le nombre de patients non connus pris en charge, former le secrétariat aux urgences, etc.). L'objectif est ici de favoriser le travail aidé, prisé par « 80 % des jeunes médecins diplômés en ophtalmologie ».
Limitée aux Pays de la Loire depuis 2015, l'expérimentation du renouvellement de lunettes dit « RNO » par les orthoptistes libéraux, pour les personnes entre 6 et 50 ans connues du cabinet et sans problème de vue majeur sera déployée cette année. « Cela permet un rapprochement entre orthoptistes libéraux et ophtalmologistes, allège les contraintes et permet de donner un cadre juridique légal aux 13 % d'orthoptistes libéraux travaillant avec des ophtalmos », souligne le Dr Thierry Bour, président du SNOF et ophtalmologue à Metz. La rémunération passe, elle, de 23 à 28 euros par acte. En outre, depuis le 1er janvier, une nouvelle cotation pour les orthoptistes permet la prise en charge de l’acuité visuelle et de la réfraction par l’orthoptiste.
Le SNOF veut enfin redonner un nouveau souffle aux protocoles organisationnels pour le dépistage de la rétinopathie diabétique, en place depuis 2014. Le syndicat réclame notamment un cadre plus large et plus souple au dispositif, dont seuls 6 000 patients sur les 600 000 attendus ont bénéficié.
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