Enfin ! Après plusieurs semaines de négociations, les anesthésistes du CHU de Brest ont signé le 17 octobre un accord satisfaisant avec la direction de l'établissement sur l'amélioration de leurs conditions de travail.
Dans ce CHU, sur un total de 40 anesthésistes, une bonne quinzaine de postes sont vacants. Ce service connaît des difficultés depuis plusieurs mois. Fin 2022, le chef du service d’anesthésie-réanimation du CHU de Brest a été suspendu de ses fonctions en raison de plusieurs plaintes pour des soupçons de harcèlement moral.
L'accord conclu entre les praticiens contractuels, les praticiens hospitaliers titulaires et la direction porte sur la revalorisation du paiement des heures supplémentaires (ou temps de travail additionnel, TTA) au-delà de la 41e heure de travail. La direction du CHU espère en faire un levier d'attractivité pour recruter dix nouveaux médecins anesthésistes dans les prochains mois.
Tensions
Les anesthésistes du service réclamaient depuis le début de l'été que la direction de l'établissement reconsidère les conditions de temps de travail additionnel et les rémunérations, se remémore une praticienne interviewée par Le Quotidien. « Le mouvement a germé fin juin, début juillet à une période où les gens sont en général très fatigués, raconte-t-elle. Nous manquions de dix équivalents temps plein, nous enchaînions les heures supplémentaires. Cela créait des tensions au sein de l'équipe. Nous nous sommes rendu compte que la conjoncture et l'offre chirurgicale du CHU n'étaient pas du tout en adéquation avec le nombre d'anesthésistes présents. »
À l'échelle nationale, quatre postes sur dix d'anesthésistes sont vacants dans les hôpitaux publics en 2022.
Le CHU de Brest-Carhaix fait face à un mouvement de grève illimité de ses médecins urgentistes. Faute de praticiens en nombre suffisant, les urgences des deux établissements fonctionnent en mode dégradé (régulation par le 15).
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