« La situation sur le terrain est plus que préoccupante. » En matière de sécurité des cabinets, le SML revendique que les praticiens libéraux puissent « soigner sans craindre d'être agressés ».
Alors que le nombre d'agressions de médecins ne faiblit pas, et que les esprits ont été durablement marqués par le meurtre du Dr Rousseaux le 1er février dernier, le syndicat fait part de ses réflexions, jugeant qu'il est de son rôle de « porter des propositions concrètes au législateur ».
Le SML milite tout d'abord pour le durcissement des peines encourues. Il souhaite que les médecins libéraux soient assimilés aux personnes chargées d'une mission publique, comme les instituteurs, les chauffeurs de bus, les sapeurs-pompiers et autres facteurs. Dans ce cas, une simple menace verbale adressée à un médecin à son cabinet pourrait être punie de 7 500 euros d'amende.
Pour un droit de retrait effectif
Le SML souhaite la mise en œuvre d'un droit de retrait effectif pour les médecins libéraux, « dès lors qu'il existe une menace ou une situation d'insécurité non résolue par l'intervention de la puissance publique ».
Le syndicat souhaite par ailleurs que soient levés les obstacles administratifs à la mise en place d'une surveillance vidéo des cabinets. De nombreuses contraintes pèsent sur les praticiens qui souhaitent s'équiper (démarches administratives, information des patients, respect du secret médical, etc.). Dans la même veine, le syndicat demande la création de systèmes d'alerte (simple bouton envoyant un signal aux forces de police, numéro d'appel simplifié communiquant automatiquement à la police l'identité de l'appelant, etc.).
L'éducation des patients ne doit pas être oubliée, pour que ces derniers « comprennent que le service proposé par un médecin est unique ».
« Le médecin n'est pas un punching-ball, il est là pour soigner », conclut le syndicat.
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