Aux côtés d'une cinquantaine de lecteurs du « Quotidien », invités par le journal, les professionnels de santé présents lors d'une avant-première de « La Fracture », le 20 octobre, ont été émus et même enthousiasmés par le film.
« Merci d’avoir aussi bien retracé notre quotidien, la douceur des soignants, l’accompagnement de cette personne âgée qui va mourir », résume un soignant à l’équipe de « La Fracture ». Un autre spectateur se dit « extrêmement touché » par ce long métrage d’autant plus « crédible » qu’il parvient à retranscrire fidèlement une réalité que les professionnels de santé connaissent par cœur, notamment cet esprit d’équipe permettant de supporter les épreuves de ce « métier si difficile ». « On a de moins en moins de rocs comme l’infirmière du film (Kim, NDLR) à l’hôpital », alerte un autre médecin qui souhaiterait « plus de moyens pour reconstruire les équipes, les empêcher de partir ». Selon cette praticienne, « la pompe à recrutement est complètement désamorcée ». Elle espère que le film contribuera à la « remettre en service », à opérer « la fusion entre soignants et usagers, pour qu’on parle de l’hôpital durant la présidentielle ».
Un avis partagé par le Dr Sophie Crozier, membre du collectif Inter Hôpitaux (CIH), pour qui les soignants ont « besoin d’être soutenus par les associations de patients et d’usagers » car « les manifestations et la crise du Covid n’ont servi à rien ». La neurologue de la Pitié (AP-HP) espère que le film alertera l’opinion sur les graves difficultés de l’hôpital public, car « on ne sait plus quoi faire, on n’est pas écoutés par nos tutelles et nos ministres. » Le monde de la santé a besoin d’un « électrochoc », abonde le Dr Catherine Caplette, qui craint toutefois que la noirceur du film « ne donne pas envie aux jeunes de venir travailler à l’hôpital ». Même si la généraliste au CH du Mans estime qu’il « aidera à dénoncer la situation ».
Quant au Dr Cherine Benzouid, croisée à la sortie de la séance, elle considère que les acteurs « ont bien montré le métier, comment prendre soin des autres, même si parfois, on est dépassés et pas assez nombreux ». La cardiologue a apprécié les scènes où les soignants sont contraints de faire de la désobéissance civile, au risque d’être sanctionnés. Selon elle, c’est aussi le quotidien des blouses blanches : « Faire face à des injections contradictoires qui vont à l’encontre de notre éthique ».
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