L'annonce ce jeudi par le gouvernement d'une « amélioration significative » du déficit des comptes de la Sécurité sociale, ramené à 7,8 milliards d'euros en 2016 contre 10,8 milliards en 2015 a conduit les syndicats de médecins libéraux à réagir.
À la CSMF, on ne se satisfait pas de ces résultats présentés. « Malgré la déclaration incantatoire de Marisol Touraine (qui annonçait une disparition du trou de la Sécu en 2017, NDLR), l'équilibre des comptes promis l'an passé n'est pas à l'ordre du jour », note son président, le Dr Jean-Paul Ortiz. Le syndicat estime surtout que la réduction du déficit s'est faite sur le dos des médecins libéraux, « premières victimes de la rigueur budgétaire ».
En milliards d'euros (source : ministère)
Or, de moins en moins de médecins font le choix de s'installer en libéral du fait de la dérive bureaucratique du métier, des difficultés organisationnelles, et de l'intrusion permanente des gestionnaires et autorités de tutelle. Pour y remédier, la CSMF demande que « l'ensemble du métier médical soit revalorisé », dans son financement comme dans son organisation.
Des honoraires à un niveau particulièrement bas
Le SML relativise également le bilan « dont semble vouloir se parer le gouvernement », rappelant que le virage ambulatoire n'est toujours pas pris, et que « notre pays est en train de rater le train de la e-santé ». Il rappelle aussi que les médecins libéraux ont pris une part active à « l'amélioration des dépenses de santé », du fait du maintien des honoraires médicaux « à un niveau particulièrement bas », et des baisses tarifaires, notamment en biologie et en imagerie.
Le syndicat présidé par le Dr Philippe Vermesch demande donc que les médecins tirent profit de l'amélioration des comptes, via un investissement massif sur les honoraires. « Les investissements d'aujourd'hui sur la médecine de ville sont la clé des économies nouvelles de demain », conclut le SML.
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