Quelques jours après les annonces présidentielles sur la santé, l'Union nationale des professionnels de santé (UNPS) se dit prête à accompagner la transformation territoriale à condition d'éviter les organisations rigides et bureaucratiques.
« Nous serons proactifs car nous ne voulons pas qu'on nous impose des organisations, des tarifs ou des prises en charge de patients qui ne correspondent pas à ce nous souhaitons pour nos métiers », déclare Jocelyne Wittevrongel, présidente de l'UNPS.
Une attention toute particulière sera portée à la mesure n° 11 du plan Macron qui prévoit de « prioriser » les financements futurs et les dispositifs d'accompagnement vers les professionnels exerçant en CPTS (communautés professionnelles territoriales de santé) ou autre structures d'exercice coordonné (maisons de santé, équipe de soins primaires, centre de santé). « Il n'est pas question de pénaliser d'emblée les professionnels qui n'auraient pas choisi l'exercice coordonné », met en garde la pharmacienne de l'Indre.
Pas de modèle unique
Précisément, l'exercice libéral en équipe est l'un des points majeurs négociés actuellement avec l'assurance-maladie à la faveur de l'accord-cadre interprofessionnel (ACIP). Et si l'UNPS est favorable à un cadre conventionnel clair pour les CPTS, elle souhaite aussi inscrire dans le projet d'avenant « toute forme d'organisation interprofessionnelle de coordination ». « Nous sommes 400 000 professionnels de santé et nous ne pourrons pas avancer dans la coordination s’il n’existe que des structures rigides ! On doit pouvoir faire un exercice coordonné qui n'est pas enfermé dans un carcan comme la SISA (société interprofessionnelle de soins ambulatoires) », plaide la patronne de l'UNPS.
Une nouvelle séance de négociation sur l'accord-cadre interprofessionnel est prévue le 26 septembre. D'autres points restent à régler comme la mise à la disposition d'outils interopérables (applications mobiles ou logiciels) autres que les messageries sécurisées « d'utilisation lourde », l'ouverture de la télémédecine à tous ou la formation interprofessionnelle.
Conclu pour cinq ans, l'ACIP doit fixer un cadre commun socle pour favoriser la coopération libérale entre les professions concernées (généralistes et spécialistes, chirurgiens-dentistes, sages-femmes, auxiliaires médicaux, biologistes, pharmaciens d'officine, orthophonistes, transporteurs sanitaires, kinés).
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