La CGT 53 et Force ouvrière ont déposé vendredi 12 août un signalement auprès du procureur de la République de Mayenne, alertant sur « la mise en danger du personnel hospitalier de Laval » dans un contexte de fermetures régulières des urgences et d’un manque de lits.
« Aujourd'hui, nous réalisons un signalement auprès de vous, Madame, Monsieur le Procureur de la République, sur le fait que l’État Français, de par ses décisions de fermetures de lits depuis de nombreuses années met en danger les personnels hospitaliers de Laval », ont indiqué les syndicats. Ils dénoncent des conditions de travail dégradées, un manque de personnel médical et paramédical ainsi que l'augmentation de la charge de travail liée au Covid.
Ils ont également alerté sur la dégradation de l'offre de soins pour les patients. Une situation qui découle, selon Maxime Lebigot, infirmier et secrétaire adjoint FO au centre hospitalier de Laval de la « souffrance psychologique et physique » des professionnels de santé.
Contactée par l’AFP, la direction du centre hospitalier de Laval s’est dite « consciente des difficultés auxquelles les professionnels hospitaliers peuvent être confrontés ».
Un hôpital au bord de l'asphyxie
Elle a souhaité rappeler « les actions mises en œuvre pour soutenir la mobilisation exceptionnelle des professionnels hospitaliers dans un contexte national post-crise » à l’image de l’activation d'une « cellule de crise médico-administrative qui se réunit de façon bihebdomadaire » ainsi que « des réunions de dialogue social hebdomadaires entre la direction et les représentants des organisations syndicales ».
Fermées à de multiples reprises ces derniers mois, les urgences de l'hôpital de Laval se trouvaient déjà au bord de l'asphyxie en décembre, avec deux tiers de médecins manquants. En octobre, le personnel avait entamé une grève illimitée contre une situation qu'il considérait comme « désastreuse pour la population ».
En janvier, alors qu'une aide de 30 millions d'euros pour cet établissement avait été annoncée par le ministre Olivier Véran dans le cadre du Ségur de la Santé, l'État avait ensuite annoncé porter son aide à 80 millions d'euros.
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