Une enquête a été ouverte après la disparition d’un important stock de médicaments à l’hôpital psychiatrique de Ville-Evrard, à Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis). La disparition, constatée en fin de semaine dernière par des responsables de la pharmacie de l’hôpital, concerne quelque 45 000 comprimés, a précisé une porte-parole de l’établissement, confirmant partiellement une information du parisien.fr.
« Ces médicaments étaient stockés dans des locaux sécurisés à Neuilly-sur-Marne, où se trouve la pharmacie centrale », a-t-elle ajouté. Cette pharmacie approvisionne une soixantaine de structures gérées par l’hôpital, réparties sur l’ensemble du département.
La piste du marché noir
Parmi les boîtes manquantes figurent des antibiotiques, des antidiabétiques, mais aussi et surtout des anxiolytiques, a précisé l’hôpital, qui a porté plainte en fin de semaine dernière pour que « la lumière soit faite sur ces disparitions ». Quelques centaines de comprimés de Levothyrox, un médicament utilisé dans le traitement des pathologies thyroïdiennes, ont également disparu. Au mois d’août 2013, l’Association française des malades de la thyroïde (AFMT) avait alerté la ministre de la Santé sur les difficultés d’approvisionnement de ce médicament.
Selon une source proche de l’affaire, aucune piste n’est actuellement écartée, même si celle d’une filière de revente parallèle est envisagée. « Est-ce que ça découle d’une mauvaise gestion du stock de médicaments sur une longue durée ou bien d’un vol à proprement parler ? Il est encore trop tôt pour le dire », a commenté cette source.
L’hôpital psychiatrique de Ville-Evrard, l’un des plus importants de France, compte environ 240 médecins et 2 400 salariés. Il dessert quelque 33 villes de Seine-Saint-Denis, pour un bassin de 1,2 million d’habitants.
Investissement en santé : malgré l’urgence, pourquoi ça coince encore
Suicides de soignants à l’hôpital : Vautrin, Borne et Neuder visés par une plainte, ainsi que l’AP-HP
Opacité tarifaire, pratiques commerciales trompeuses… Les cliniques rappelées à l’ordre par Bercy
Vers un moratoire sur les fermetures des maternités ? Les obstétriciens du Syngof disent non