On ne peut être juge et partie, estime le collectif des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité, qui reproche à l’Agence régionale de santé Midi-Pyrénées d’avoir classé sans suite le drame du Lot.
« Si l’ARS avait eu un minimum de conscience professionnelle et d’honnêteté, elle aurait dû engager un débat » avec élus, professionnels et usagers, déclare le collectif, qui recense au moins cinq déserts en obstétrique dans la région. « Devant l’absence de toute démocratie sanitaire, nous nous réservons le droit de poursuivre en justice l’ARS et le ministère en cas de nouvel incident grave dû à l’éloignement d’un centre hospitalier », conclut le collectif.
De son côté, le Procureur de la République de Cahors a annoncé ce mercredi l’ouverture d’une enquête pour rechercher les causes de la mort du nouveau-né décédé le 19 octobre sur l’autoroute, afin d’apporter « toutes les réponses utiles aux parents ».
Lundi soir, l’ARS avait annoncé que le drame n’était lié à aucun dysfonctionnement (ni désert médical, ni défaut d’organisation), et qu’elle ne prendrait en conséquence aucune mesure. Une décision qui n’a fait qu’aviver la controverse dans la région.
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