Cela avait été une très mauvaise surprise pour les médecins ressortissants algériens. L'arrêté paru vendredi dernier sur l'organisation des épreuves de vérification des connaissances (EVC) pour les praticiens à diplôme hors Union européenne (Padhue) semblait en effet avoir introduit un correctif de taille dans la liste des conditions pour pouvoir concourir pour la prochaine session qui aura lieu à l'automne. « Les diplômes temporaires ne sont pas considérés comme des diplômes définitifs et ne permettent pas de s'inscrire aux épreuves de vérification de connaissances », indiquait le texte, avant que le Centre national de gestion (CNG) ne rectifie, de manière un peu acrobatique, le tir mardi soir.
Ce qui peut sembler relever du détail aurait en réalité été un obstacle rédhibitoire pour de nombreux Padhue qui ont étudié en Algérie, alertait mardi la porte-parole de SOS Padhue, Kahina Ziani, considérant même la mesure comme discriminatoire. Selon elle, 80 % d’entre eux ont effectivement un diplôme provisoire. À l’issue de leurs études dans leur pays, « les médecins doivent effectuer un service civil d’une durée d’un à trois ans dans les déserts médicaux algériens ». Raison pour laquelle « beaucoup de praticiens quittent l’Algérie quand ils terminent leurs études pour venir passer les EVC en France », explique Kahina Ziani.
Finalement, mardi soir, le CNG a publié sur son site une note précisant que « sont considérés comme diplômes définitifs les diplômes ayant fait l'objet d'une attestation provisoire ou d'un diplôme provisoire d'exercice dans le pays de délivrance du diplôme et y permettant l'exercice ».
Ce changement aurait pu concerner un grand nombre de Padhue, car la majorité d’entre eux sont d’origine nord-africaine. Ce sont d’ailleurs « les Algériens qui représentent la majorité des Padhue installés en France, et donc la majorité des candidats aux EVC », estime la porte-parole de SOS Padhue.
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