Générale de santé, premier groupe hospitalier privé français avec 75 établissements, s’apprête à ouvrir trois instituts de cancérologie d’ici à la fin de l’année, à Arras, Saint-Amé (Vosges) et Paris Sud. Ces trois centres recevront le label conçu par le groupe de cliniques, garantissant une prise en charge pluridisciplinaire et l’accès à tous les modes de traitement disponibles, a annoncé le groupe ce mardi.
Quatre instituts de cancérologie bénéficient déjà du label à Lille, Lyon, Marseille et Paris. La dynamique a été lancée en 2012 : Générale de santé entend se positionner comme un acteur de premier plan dans la lutte contre le cancer. Le groupe précise que le délai moyen d’accès au diagnostic du cancer du sein est de 9,4 jours au sein de ses centres experts. Le délai national moyen s’élève à 17,7 jours.
En 2013, 500 patients cancéreux soignés par Générale de santé ont été accompagnés par un coordinateur de parcours. Un métier nouveau, qui fait le lien entre les spécialistes, le médecin traitant, le kiné, le psychologue. L’oncologue identifie les patients vulnérables éligibles pour ce parcours personnalisé. Un patient sur dix environ est sélectionné. Au coordinateur de parcours, ensuite, d’orienter le malade vers les différents professionnels, une activité sportive adaptée, ou le service juridique fourni par Générale de santé, « Juris santé ». Ce service aide à surmonter les freins administratifs, comme la négociation d’un prêt immobilier.
L’hospitalisation privée traite un cancer sur cinq
En France, un cancer sur deux est traité au sein du secteur public. Le secteur privé commercial prend en charge 20,8 % des cas. Générale de santé (25 800 patients opérés, 85 400 séances de chimiothérapie et 155 800 séances de radiothérapie en 2013) se présente comme le leader national de l’ambulatoire en cancérologie.
Pour concurrencer le public, la recherche et l’innovation sont des éléments clés. Générale de santé affirme tendre dans ces deux directions, via la participation aux essais cliniques et le déploiement de consultations d’oncogénétique (158 consultations en 2014).
97,5 % des actes de chimiothérapie et de radiothérapie au sein du groupe sont réalisés en secteur 1.
Cette présentation intervient avant l’officialisation, jeudi 2 octobre, du rachat de Générale de santé par Ramsay Health Care et Prédica, filiale du Crédit agricole. L’autorité de la concurrence a donné son feu vert à la reprise la semaine dernière. 83,43 % du capital du premier groupe de cliniques français vont ainsi passer sous bannière australienne.
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