« Nous ne devons pas avoir peur du mouvement, de l’adaptation » : Marisol Touraine est intervenue au salon de la santé et de l’autonomie, ce mardi à Paris, pour rappeler qu’une loi de santé se profile, à l’automne, et que l’hôpital aura sa part de réformes.
Les coopérations ville/hôpital seront renforcées. Un exemple : la loi pourrait rendre obligatoire la remise d’une lettre de liaison le jour où le patient quitte l’hôpital, de façon à informer le médecin traitant de ce qui s’est passé durant le séjour hospitalier.
La ministre mettra également au débat, dans la loi de santé, « la mutualisation par les établissements d’un même territoire d’un certain nombre d’activités liées au système d’information, à la formation, aux achats, dans le cadre d’un projet médical commun ».
Rupture avec la loi HPST
La ministre de la santé proposera au Parlement de « poursuivre le rééquilibrage » de la gouvernance hospitalière. Le service public hospitalier, quant à lui, sera redéfini comme un tout. « On ne peut le découper en tranches », illustre Marisol Touraine, qui veut « en finir avec les 14 missions » identifiées par la loi Bachelot.
« Je revendique pleinement la rupture avec la loi HPST », a déclaré la ministre de la santé, expliquant que ces mesures à venir seront la concrétisation du pacte de confiance lancé il y a deux ans - et qui a laissé bon nombre d’hospitaliers sur leur faim.
Marisol Touraine a également dit souhaiter « un hôpital ultra-connecté avec l’ensemble des offreurs de soins » et les acteurs du monde social et médico-social. Cela suppose la relance du dossier médical personnalisé (DMP), toujours dans les limbes.
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