Chaque patient grec hospitalisé au moins une nuit doit désormais débourser 25 euros. La mesure, controversée, est entrée en vigueur le 1er janvier. Les exemptions sont rares. Seuls les handicapés à plus de 80 % et les personnes atteintes d’une pathologie chronique n’auront pas à s’acquitter de cette somme.
Pour tous les autres, chômeurs compris (27 % de la population active), impossible d’échapper à ce nouveau droit d’admission, censé rapporter 40 millions d’euros aux hôpitaux publics grecs chaque année. Un tiers de la population grecque ne dispose d’aucune couverture sociale.
Le ministre de la Santé, Adonis Georgiadis, qualifie la mesure de « nécessaire, et justifiée socialement ». Le parti socialiste Pasok, partenaire gouvernemental depuis juin 2012, n’est pas d’accord. Même si les députés du Pasok soutiennent et votent les plans d’austérité, ils jugent cette mesure injuste envers les plus vulnérables. La gauche radicale du Syriza, principal parti d’opposition, dénonce « les jeux de communication bon marché » auxquels se livrent « sur le dos du peuple grec » les deux partis de gouvernement.
Dans une interview accordée au « Quotidien » cet automne, Adonis Georgiadis remerciait la Troïka (FMI, Banque centrale et Commissions européennes) pour les conseils de coupes budgétaires suggérés – imposés – à la Grèce. L’ancien animateur de télévision se donne deux ans pour redresser la situation, restructurer les hôpitaux, et stopper la corruption dans le secteur médical.
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