Plusieurs syndicats (Le Bloc, SML, FMF ainsi que l'UFML) et la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP, cliniques) adressent une lettre ouverte aux médecins de ville dans laquelle ils les invitent à se mobiliser contre le projet de loi de santé. « Le gouvernement veut la mort de la médecine libérale et des établissements de santé », affirment-ils.
Discrimination
Le projet de service public hospitalier est accusé de tendre « à exclure les établissements de santé privés et les médecins qui y exercent ». En effet, précise le courrier, pourront accéder à ce service public hospitalier « les seuls établissements dont tous les médecins exercent en secteur I », ce qui aboutirait à « une institutionnalisation légale de la discrimination en matière de financement ».
Le service territorial de santé au public ne trouve pas davantage grâce aux yeux de Lamine Gharbi, président de la FHP et des syndicats de médecins. Ils préviennent qu’à l’intérieur de ce dispositif, « la place des médecins spécialistes libéraux est totalement ignorée », et que ce sera « vers l’hôpital public que les patients seront dirigés préférentiellement ».
La liberté de choix en question
De plus, ajoutent les signataires, le renouvellement des autorisations d’activité, que ce soit en médecine, chirurgie, obstétrique, équipements lourds, SSR, ou encore en psychiatrie, « sera lié à l’appartenance au service public hospitalier ou à la participation au service territorial de santé au public ».
La FHP et les syndicats rappellent que c’est pour lutter contre ces dangers qu’a été « décidé un mouvement de fermeture des cabinets médicaux du 24 au 31 décembre, suivi par un arrêt illimité de l’activité des établissements de santé privés à compter du 5 janvier ». Il en va, selon eux, « de la liberté de choix pour chaque patient de son établissement de santé et de son médecin, principe fondamental du droit de notre pays ».
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