C’EST UN ACCORD « gagnant-gagnant » qui a été trouvé, même si l’ego de quelques élus, qui estiment avoir été court-circuités dans l’opération, en sortira quelque peu froissé. À l’issue du troisième et dernier comité de pilotage, qui a rassemblé le 18 mai des membres du collectif défendant la vocation sanitaire de l’établissement (1), des représentants de la région Rhône-Alpes, de plusieurs structures de santé publique, de la mutualité du Rhône, de la société Alcimed chargé d’étudier la faisabilité du projet, ainsi qu’un émissaire de la toute nouvelle agence régionale de santé (ARS), le maintien d’une activité de santé publique au sein du « Palais Soufflot de Lyon » a été acté. Un courrier en partance de la ville de Lyon (signé Gérard Collomb, sénateur maire (PS) de Lyon, et Paul Castel, directeur des Hospices Civils de Lyon – HCL) devrait prochainement informer les cinq équipes – réunissant chacune un investisseur, un architecte, un hôtelier – présentées en janvier dernier (voir « le Quotidien » du 2 février) qu’elles devront inclure ce « Pôle régional de santé », sur 1 000 m2, dans leurs projets de reconversion de l’Hôtel-Dieu, attendus d’ici à l’automne. La structure, selon les résultats de l’étude d’Alcimed, sera divisée en trois entités : un pôle de santé publique, un pôle universitaire centré sur l’épidémiologie et une dernière entité où la Mutualité installera sa maison des adolescents et des activités de prévention. À terme, le pôle s’ouvrira sans doute également aux questions de santé et d’environnement.
Appel aux financeurs.
Au total, ce sont donc une quinzaine de structures régionales, soit 78 salariés, qui éliront domicile à l’Hôtel-Dieu, et dégageront un chiffre d’affaires prévisionnel de 4,7 millions d’euros. La forme juridique – association ou fondation – de ce pôle, qui pourrait voir le jour à l’orée de 2014, reste à définir. Les promoteurs prévoient dès le mois de juillet d’organiser un séminaire de trois jours afin de plancher sur cette question et de poser quelques jalons : affiner la charte de fonctionnement du Pôle, définir les axes de travail et évoquer le nerf de la guerre, à savoir les financements. L’ARS, via son représentant au comité de pilotage du 18 mai, a fait savoir que son enveloppe de 12 millions d’euros dédiés à la promotion de la santé ne lui permettra pas de faire des promesses de financement au prétexte qu’une quinzaine de structures préventives aient décidé de travailler ensemble. En tout état de cause, il a été demandé à Alcimed d’achever sa mission puisque le cahier des charges initial prévoyait une recherche de financeurs potentiels, lequel pourrait s’orienter, par exemple, vers de grosses mutuelles. Ce projet trouvera donc aussi son originalité dans la qualité du partenariat public privé qui assurera sa pérennité.
(1) Bruno-Marie Duffé, philosophe ; Jean-françois Vallette, directeur d’Aides Alcool ; Cristophe Porot, Mutualité Française ; Gérard Clavairoly, journaliste santé ; Jean Genoud, médecin généraliste (http://www.petitionshoteldieu.fr).
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