Après l'annonce du gel de 0,5 % de la masse salariale par la direction de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) en mars dernier, les jeunes médecins parisiens, qui s'estiment en « première ligne », sont inquiets de la tournure des événements.
Interrogés dans le cadre d'un sondage en ligne* par le syndicat des chefs de clinique et assistants des hôpitaux de Paris (SCCAHP), 20 % des jeunes professionnels franciliens estiment que leur poste actuel « est menacé par les restrictions budgétaires », rapporte l'organisation. Neuf chefs de clinique sur dix jugent aussi que la politique de restriction budgétaire actuelle « altère la qualité des soins prodigués aux patients » chaque jour. Et près de 68 % d'entre eux se disent « inquiets », voire « très inquiets », quant à leurs perspectives professionnelles.
600 postes dans la tourmente
Malgré une ambiance tendue, les jeunes ne sont pas prêts à baisser les bras. Selon le SCCAHP, la quasi-totalité des répondants (96 %) sont prêts à se mobiliser pour se faire entendre, défendre le service public ainsi que la qualité des soins.
Les internes, chefs de clinique et assistants dénoncent depuis deux mois le tour de vis budgétaire décidé par l'AP-HP pour compenser une baisse des recettes d'activité par rapport au budget prévisionnel et d'une évolution de certaines dépenses. Ils estiment que 600 postes de soignants et de médecins sont menacés de suppression.
Le SCCAHP attend des « actes forts » afin de rétablir la confiance entre les jeunes médecins et le CHU francilien. Surtout, il réclame une gouvernance renouvelée, intégrant mieux le corps médical et « s'éloignant des objectifs purement financiers ». Le syndicat compte prochainement publier une liste de propositions sous la forme d'un livre blanc.
* Sondage effectué fin mai auprès de 400 jeunes médecins, notamment des internes, des chefs de clinique assistants et des assistant hospitaliers parisiens.
Padhue : Yannick Neuder promet de transformer les EVC en deux temps
Embolie aux urgences psychiatriques : et maintenant, que fait-on ?
« Les Flying Doctors », solution de haut-vol pour l’accès aux soins en Bourgogne
Denis Thuriot (maire de Nevers) : « Je songe ouvrir une autre ligne aérienne pour les médecins libéraux »