Beaucoup d'hôpitaux français rêveraient de pouvoir en dire autant. En 2019 et pour la neuvième année consécutive, le CHU de Nantes a terminé à l'équilibre financier.
Mieux encore, l'établissement enregistre un excédent comptable de 3,8 millions d'euros, soit une progression de 67 % par rapport à l'année précédente. Des résultats qualifiés d'« excellents » par la direction dans son dernier bilan.
Sur le terrain, ce satisfecit fait plutôt grincer des dents. « À quel prix ? », s'offusque Olivier Terrien, secrétaire général de la CGT du CHU de Nantes. Le syndicaliste note que sur la même année, l'hôpital a connu « un record d'arrêts de travail » avec 240 251 jours d'arrêts pour environ 9 700 agents.
« Cela représente plus d'un mois d'arrêt par agent », résume l'aide-soignant. En ajoutant à ce décompte les « plus de 160 000 heures supplémentaires sur les deux dernières années », le syndicaliste de 50 ans estime qu'il faudrait 1 400 équivalents temps plein supplémentaire pour « simplement pallier les absences ».
« L'hôpital est excédentaire mais ne trouve pas d'argent pour recruter », peste Olivier Terrien. Il fait le lien avec le projet de nouvel hôpital, très décrié et chiffré à quasi un milliard d'euros. « Cette vitrine, on n'en a rien à faire, on ne veut pas travailler pour financer du béton », tranche-t-il.
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