EN FRANCE, un million de personnes souffrent d’insuffisance cardiaque (également première cause d’hospitalisation des plus de 65 ans en Europe). C’est dans ce contexte que le CHU toulousain, fort de son expérience des réseaux de soins et de prévention, a lancé avec les cardiologues libéraux de Midi-Pyrénées, l’étude OSICAT (optimisation de la surveillance ambulatoire des insuffisants cardiaques par télécardiologie). « 900 patients seront inclus dans ce protocole et répartis en deux groupes distincts », décrit le Pr Michel Galinier, cardiologue porteur du projet.
Un groupe bénéficiera d’une prise en charge standard, l’autre sera suivi quotidiennement depuis son domicile via un boîtier qui vérifiera les 8 symptômes classiques de l’insuffisance cardiaque - poids, fatigue, essoufflement, toux… En cas de réponse douteuse ou d’écart de poids, une infirmière spécialisée prendra contact immédiatement avec le patient et l’incitera à se diriger vers son médecin. « Au terme des 18 mois d’étude, nous comparerons les résultats entre les deux groupes [décompensations, hospitalisations, décès...] et mesurerons l’efficacité de la télémédecine sur la prise en charge et la prévention de cette maladie », détaille le médecin.
À ce jour, 46 patients sont intégrés au protocole. L’étude bénéficie du soutien de l’ARS Midi-Pyrénées. Pour le CHU, l’enjeu est de taille. Si les résultats sont probants, il pourrait accueillir un centre régional d’éducation thérapeutique. « En Allemagne, des études similaires ont montré l’efficacité de ce type de suivi et à terme notre objectif est de réduire de 30 % les risques de morbidité » assure le cardiologue.
L’assurance-maladie teste un autre dispositif de prévention passant par une formation spécifique des infirmières libérales. L’organisme a lancé en mai l’expérimentation PRADO « insuffisance cardiaque », auprès de 60 000 personnes, dans cinq départements (Ille-et-Vilaine, Gironde, Bas-Rhin, Seine-Maritime et Somme). Le verdict est attendu en septembre 2015.
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