Les cliniques privées, pour qui le gouvernement avantage sans cesse les hôpitaux publics, menacent de ne plus recevoir d’élèves infirmiers en stage à compter du 1er mars. Une façon de mettre la pression sur les pouvoirs publics, alors que s’apprêtent à être redistribuées les missions de service public entre secteurs hospitaliers public et privé.
Mission de service public
L’Ordre national des infirmiers a eu tôt fait de réagir. Il appelle au respect des élèves infirmiers, « otages de désaccords qui les dépassent ». L’Ordre apporte cependant son soutien aux revendications de la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP).
Didier Borniche, le président, précise : « Les cliniques et établissements privés assurent d’indispensables missions de service public de formation des infirmiers : ces missions doivent être pleinement reconnues par les pouvoirs publics, tant la diversité des terrains de stage est précieuse ». Il ajoute que la menace de la FHP serait contre-productive, si elle était mise en musique, et appelle à la reprise du dialogue avec le ministère de la Santé. Environ un stage infirmier sur trois se déroule au sein d’une clinique privée.
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