Jacky Le Menn, 73 ans, a travaillé 34 ans dans les hôpitaux. Il a notamment dirigé l’hôpital de Saint-Malo jusqu’en 2000, année de sa retraite. « Je connais bien le sujet de l’attractivité, j’y ai beaucoup réfléchi comme parlementaire », confie-t-il.
Ses auditions débutent demain avec la Coordination médicale hospitalière (CMH) et le Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM). Jacky Le Menn se donne un mois pour rencontrer l’ensemble des acteurs concernés, des syndicats médicaux aux conférences hospitalières (présidents de CME, doyens, directeurs), en passant par la Fédération hospitalière de France (FHF) et le mouvement de défense de l’hôpital public. Il remettra ses premières orientations à la ministre à Noël. Ses conclusions définitives sont attendues dans six mois.
Un diagnostic déjà connu
De la mission Toupillier (sur l’exercice médical à l’hôpital) au rapport du Dr Olivier Véran (sur l’intérim médical), les préconisations s’empilent depuis plusieurs années. La ministre cherche-t-elle à gagner du temps avec ce semestre supplémentaire de réflexion ? « Ce n’est pas du tout son intention, assure Jacky Le Menn. Son but est de déboucher sur des propositions rapides. Je vais me replonger dans tout ce qui a été dit, et voir avec les médecins ce qui est immédiatement faisable, en tenant compte des contraintes économiques et financières ».
Plusieurs thématiques seront abordées : la diversification des modes d’exercice, la dynamisation des carrières (notamment en début et fin d’exercice), l’amélioration des conditions de travail ou encore le décompte du temps de travail... « À partir de 2020, précise Jacky Le Menn, un quart du corps médical partira à la retraite dans les hôpitaux. Il est important de fidéliser les médecins que nous avons, et d’en attirer de nouveaux ».
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