La Fédération nationale des établissements d'hospitalisation à domicile (FNEHAD) a inauguré mardi ses nouveaux locaux parisiens (XIIIè arrondissement) en présence d'Agnès Buzyn. À la faveur d'un discours dans lequel elle a rappelé la progression historique de l'activité d’HAD en 2018 (+8 %), le Dr Élisabeth Hubert, présidente de la FNEHAD, a exprimé sa volonté d'être pleinement partie prenante de la réforme en cours du financement. « Nous demandons à ne pas être oubliés », a-t-elle suggéré.
Ce n'est pas nouveau : la FNEHAD ne se satisfait pas des arbitrages tarifaires intervenus depuis plusieurs années sur l'hospitalisation à domicile. « Depuis 10 ans, le prix moyen d’une journée d’HAD est resté quasi stable », se désole le Dr Élisabeth Hubert qui demande au gouvernement une hausse des tarifs de 1 %.
Modèle fruste
Dans ce contexte, l'ancienne ministre de la Santé exprime son désir de revoir le modèle de financement. « Notre modèle est devenu trop fruste ne rendant pas compte de la finesse des soins réalisés en HAD, les tarifs sont obsolètes, décorrélés des coûts réels et le cloisonnement est trop fort avec les autres secteurs », constate-t-elle. Et de poursuivre : « Il faut aller plus vite et plus loin dans la révision du mode de rémunération ».
À cet égard, les recommandations du rapport Aubert, remis à Agnès Buzyn en début de semaine dernière, enthousiasment la présidente de la FNEHAD. Elle se pose même en exemple à suivre pour développer le paiement au forfait. « À l’heure où on parle d’institution de forfait et de paiement au parcours, nous pensons que notre modèle de forfait intégrant tous les frais générés par la prise en charge peut servir d’exemple ».
En revanche, le Dr Hubert se méfie du financement à la qualité qui, s'il était « acceptable quand il venait en sus, ne saurait l'être dans un contexte de substitution à un autre financement ».
« J'ai entendu l'appel à poursuivre les réflexions sur la tarification de l'HAD, a déclaré Agnès Buzyn. Il est important que cette réflexion ait lieu dans le cadre de la mission Aubert. »
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