Le gouvernement avait annoncé avant l’été son intention de renforcer la densité médicale de Mayotte, la plus faible de France avec 77 praticiens pour 100 000 habitants.
Un décret est paru au « Journal officiel », qui prévoit l’attribution d’une prime exceptionnelle pour les praticiens hospitaliers (médecins, pharmaciens, odontologistes) qui iront renflouer les troupes sur place.
Cette indemnité correspond à 16 mois des émoluments de base du praticien. Soit 100 000 euros, selon le calcul du SNPHAR-E (syndicat des anesthésistes-réanimateurs élargi), qui souligne que les déserts médicaux n’existent pas qu’à Mayotte, et qui demandent l’élargissement de la prime à d’autres zones.
Pour y prétendre, le candidat au départ doit s’engager par écrit à rester quatre années consécutives à Mayotte, au sein d’un établissement public de santé. La venue d’un conjoint, d’un concubin, ou d’enfants donne lieu à une majoration de la prime. Le versement est effectué en plusieurs fois. Celui qui partira avant le terme des quatre ans est tenu de rembourser les sommes perçues. L’ancienneté des praticiens déjà en poste sur l’île ne sera pas prise en compte.
Le décret entre en vigueur le 1er octobre.
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